lundi 30 juin 2008, par
De l’authentique et de l’artificiel…
Non content de tenir les rênes d’un des labels les plus en vue depuis quelques temps déjà, Get Physical, les Berlinois proposent the Sun and the Neon Light qui est une petite bouffée d’air frais, teintée d’une prise de risque calculée.
Après être devenu célèbre grâce à des hits imparables tels que Mandarine Girl ou Body Language ou encore Night Falls. le duo semble vouloir tourner la page. L’album n’est en effet pas destiné uniquement aux dancefloors et rassemble également des morceaux très atmosphériques composés aux détours des tournées, capturant ainsi l’état d’esprit du moment. C’est d’ailleurs peut-être la faiblesse et la force de l’album, il n’y a pas réellement de fil rouge et chaque morceau est une petite surprise en soi. Il y a un manque de cohésion sur l’ensemble qui rend l’album difficile à digérer d’un trait surtout à la première écoute. C’est un peu comme une balade qui changerait de direction à tous les coins de rue. Tout l’album bénéficie cependant d’arrangements très soignés. Une vraie passion de la recherche des sons se fait ressentir tout en conservant une très grande accessibilité (Planetary ou Comacabana).
Ce choix est peut-être partagé par les auteurs car ils proposent une version club mixée de leurs nouveaux morceaux dans une édition double CD limitée que je conseille aux nostalgiques des live de la tournée du précédent album Movements . Cette version est une très bonne mise en bouche si vous craignez le déluge d’idées éclairées.
Du soleil et des néons, de l’authentique et de l’artificiel… le parallèle peut s’expliquer par l’utilisation de synthétiseurs d’un côté et de réel instruments de l’autre. Waklter et Arno se sont même payer le luxe d’enregistrer un réel orchestre composé de violons sur Outskirts. Le résultat est du plus bel effet, surtout pour ce genre d’instrument dont le passage au digital lisse en général toutes les nuances. Des samples de guitare folk viennent égayer Dusty Boots. Les cordes viennent ensuite au renfort de morceaux largement plus ambient comme Solo City ou Sweet Lies. Les ambiances veloutées de Air ne sont pas loin, le côté arpège en moins.
Les morceaux bien dansants et aux mélodies catchy ne sont pas oubliés avec Charlotte ou Control Me qui sera un hit dans toutes les boîtes branchouilles où aiment se dandiner les mistinguettes à l’air désinvolte.
Bref un album qui oscille entre plusieurs horizons avec succès et qui démontent que le statut actuel du groupe et du label n’est pas usurpé.
Trailer officiel de l’album
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