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The Subways - All or Nothing

mercredi 6 août 2008, par Fred, marc

Péremption


Voici donc la suite de notre série commencée avec les CSS concernant cette vague d’albums à l’approche simplifiée et au son XL.

On avait laissé les Subways sur la route, savourant leur succès et apprenant à maîtriser leurs instruments. On les avait également laissés au début d’une relation amoureuse. Quelques millions d’hectolitres ont passé sous les ponts, et les revoici. Charlotte a appris la basse en écoutant entres autres Sonic Youth, la relation s’est terminée, d’autres se sont développées et tout ce petit monde a choisi d’aller mettre ses idées sur bande en partie aux States. Histoire de ne pas manquer de son, on a pris ses précautions en emportant un Butch Vig dans les Flight Cases. Et ça n’a pas manqué : Le son a grossi ! Il s’est en quelque sorte américanisé (ceux qui ont été aux States comprendront certainement).

Côté influences, on est clairement de l’autre côté de l’Atlantique. Ca sonne d’ailleurs plus Foo Fighters que The Stooges. La référence au Foo est évidente sur certaines pistes aussi bien au niveau des instruments qu’au niveau de la compression de la voix. On note également un virage punk-rock californien dans l’acception la plus teen-movie du genre par moment. De par la production, le son porte évidemment des réminiscences du rock des 90’s.

Ils ont fort opportunément sélectionné la plage titulaire comme single : C’est glorieusement passe-partout, pop avec une guitare pour faire croire au rock.
Bien évidemment, sur ce qui suit, on se surprend occasionnellement à sourire (I Won’t Let You Down) quand ça ne tombe pas dans le désolant simplisme d’un Turnaround, qui montre que le rock teinté de pop est voué à l’échec s’il manque de mélodies. Entendons nous bien, pas question de réclamer du progressif, mais juste d’avoir le bon goût de cacher quelque chose sous les riffs.
Leur sens mélodique réapparait heureusement parfois et leur sauve alors la mise (Kalifornia et son heavy-rock).
De la jeunesse, ils ont encore l’énergie mais celle-ci semble plus comme un cache-misère que comme une qualité de fond. Peut-être que c’est nous qui vieillissons et que c’est ce que des gens tout frais sortis de l’adolescence veulent. On ne peut écarter cette hypothèse non plus...

Mais ce ne sont pas les chœurs pour remplir les mid-tempos (Move To Newlyn) qui améliorent les choses.
Le reste est plus anodin qu’énervant notez bien : Le son de guitare est trop clair, trop léger, lorgnant vers le passage radiophonique à tout prix. Et les ponts sont autant de pertes d’intensité comme sur Stawberry Blonde qui veut ralentir le tempo. A l’opposé, les beuglements n’aident pas non plus (Obsession) et il faut faire appel à un son gras pour s’en sortir (Shake ! Shake !).

Côté paroles, c’est vraiment mou et plat, là oùYoung for Eternity nous avait au moins fait tendre l’oreille.

Jeunes pour l’éternité. C’est en tout cas ce que prétendait le titre de leur premier album. Et il était en effet baigné de jeunesse et de fraicheur. A partir de quand cesse-t-on d’être jeune ? On manquera sans doute de place pour disserter là-dessus mais il faut bien constater que l’envie et la variété de l’emballante première livraison se sont fait la malle. Passant de la fraicheur à un heavy-rock d’un goût pas exactement exquis, The Subways sombrent donc avec ce second album.


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6 Messages

  • The Subways - All or Nothing 8 août 2008 22:55, par Mathusalem

    Hi !
    Je me demandais aussi si j’étais le seul à ressentir une certaine "Ternitude", une sorte de "Fadassité" à l’écoute de l’album...
    Qu’ils vieillissent...Ok.
    Que nous vieillissions...Pareil.
    Jusque là, rien d’anormal...(Rassure toi Marc !)
    Le problème c’est qu’ils avaient été estampillés par tout le monde (NME, MM...Et même Pure FM !)... "Jeunes prodiges du Rock"...
    Je revois encore Ponpon les annoncant à Dour comme étant l’avenir du Rock British.
    "Elle aurait pu entrer à l’univ, elle a préféré jouer du Rock" Disait il en parlant de Charlotte.
    Et,dans l’enthousiasme du moment, il faut dire que toute "La petite maison dans la prairie" pensait la même chose.
    Quand, à à peine dix huit ans, on a été chargé de telles tâches, dont celle, irréalisable, de ne pas vieillir...
    Ceci dit, cela n’explique pas tout, parce que, des jeunes génies, idolatrés à seize ans, conspués à vingt ,il y en eut des mégatonnes ce dernier demi siècle...
    J’avais trouvé que "Young For Eternity" était un vrai collier de perles, toutes plus resplendissantes les unes que les autres... Cet album en recèle moins.
    L’arôme British goutant effectivement moins à la sauce Yankee.
    Bah...J’espère sincèrement qu’ils corrigeront le tir au troisième album...
    En attendant , je vais me réécouter "Mary", de (Très) Loin le meilleur hommage qu’on ait jamais rendu aux vénérés Lennon/Mc Cartney...

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    • The Subways - All or Nothing 11 août 2008 12:39, par Marc

      Bonjour Mahusalem,
      Finalement, content de voir qu’on n’est pas les seuls à être déçus par ce second album. On en peut pas dire qu’on attend d’un album de rock qu’il soit révolutionnaire, non (c’est même tout le contraire). Mais il y a une dose de bonnes chansons en dessous de laquelle on s’ennuie. Leur problème réside dans une tentative d’évolution qui a mal tourné que dans un manque de talent. Quand on entend ce All or Nothing (cochez la seconde solution), on en vient à admirer la clairvoyance d’un Alex Turner (Arctic Monkeys, Last Shadow Puppets)...

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  • The Subways - All or Nothing 17 août 2008 16:24

    Le concours de plaggiat est très relévé cet année ! Le premier et indétronnable reste Cali qui a décidé de faire un single Arcade fire. La 2 ème place est partagé par les gamins de Freaky Age qui font du Strokes et par ces parvenus de Subways qui font du Therapy ?, entres autres .
    Cette compétition est très passionante, ou pas.

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    • The Subways - All or Nothing 19 août 2008 12:54, par Marc

      Honnêtement, je ne vois pas en quoi cette année serait plus portée sur le plagiat que les autres.

      Cali a en effet été recruter des Canadiens pour sonner comme... Mais il n’a pas pensé à prendre Owen Palett. Dommage.

      Du Thérapy ? dans The Subways. Mouais, pourquoi pas. Mais des tonnes d’autres choses aussi.

      J’ajouterais quand même les tentatives de simili-Cure des Black Kids à ton concours. Les toutoutoudou sont quand même caricaturaux.

      Au plaisir

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      • The Subways - All or Nothing 22 août 2008 12:50, par sebduj

        J’ai grossi le trait et ai été assez con dans ma dernière intervention :-)

        Je parle de Therapy ? car j’ai réellement cru que c’était le nouveau single de therpay ? quand j’ai entendu le single de subways plusieurs fois à la radio. J’ai ce groupe(the subways) en grippe depuis que je les ai vu en 1ère partie de weezer y’a 2ans. J’étais étonné qu’un groupe si peu original fasse la première partie d’un groupe culte à mes yeux. Le bouquet, c’est qu’ils ont eu du succès... Quand on s’est intéressé au grunge et a tout ce qui a suivi, on n’a 2 envies : soit écouter autre chose, soit ressortir les grands albums de cette époque.

        J’ai choisi, je vais écouter le dernier Wolf Parade qui est presque mieux que le premier et ca, c’est énooorme ;-)

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        • The Subways - All or Nothing 22 août 2008 13:31, par Marc

          Ha bon, je ne t’avais pas reconnu sous ce style vindicatif...

          Le premier album des Subways présentait quand même une variété assez réjouissante, et leurs prestations scéniques tenaient la route. Ceci dit, je n’ai pas aimé la vague grunge, ceci explique peut-être celà. Mais je en peux pas te donner tort sur Wolf Parade, c’est énorme...

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