jeudi 20 novembre 2008, par
Electroclash mon cher Watson...
Découverte récente pour votre serviteur, The Faint est originaire d’Omaha, Nebraska. Depuis le début des années 90, ces américains développent une musique electro-rock sombre, croisement entre la musique indépendant américaine, l’expérimentation sur Moog et la new wave de Depeche Mode et consorts.
Le groupe est proche de Bright Eyes avec lequel il a partagé un membre, à savoir Conor Oberst. Il est d’ailleurs signé sur le label d’Oberst, Saddle Creek Record.
L’album s’ouvre sur le direct et energique disco-rock The Geeks were right. Plus soniquement tortueux Machine in Ghost vient ensuite, parsemé de sons 8-bits.
Le groupe pratique alors un virage rapide vers l’electro-goth-indus avec Fulcrem and Lever, lorgnant vers NIN, avant de poursuivre les grands écarts entre des morceaux complexes, plus sombres Battle Hymn for Children, Fish in A Womb et des pilules electro-pop (Psycho, Miror Error) qui s’inscrit clairement dans un vague rival new wave, chantée la tête en arrière. Si vous avez vu Music and Lyrics avec Hugh Grant, c’est pareil en plus sale et distordu.
En parlant de distortion, celle-ci est appliquée de manière générale, principalement sur les voix, mais sans les abus d’une mode actuelle. On est loin de l’indigestion qu’a pu nous procurer Soldout, qui joue dans un registre similaire.
De manière générale, on notera qu’une belle énergie se dégage des compositions. Celles-ci sont solides et le groupe démontre un sens du timing et de la montée certain, comme sur I treat You wrong dont le refrain en retrait dure juste suffisamment pour créer un tension qui se concrétise sur le crescendo du chorus.
Du côté des ressemblances, on citera The Rapture pour le couple basse synthétique ronflante/Guitare stridente sur Forever Growing Centripedes. Le même couple basse/guitare dans une configuration plus funky, nous évoque les les plus sautillantes pièces de Deus sur Psycho.
L’album passant d’un extrême à l’autre, du plus sombre au plus primesautier, la consistance n’est pas de mise. Et, bien que quelques compositions vaillent la peine qu’on s’y attarde, on ne trouvera pas ici une oeuvre majeure. Faudra-t-il attendre un prochain album pour cela ?. Ou encore nous pencher sur la discographie de The Faint ? Un fan pourra probablement nous éclairer de son commentaire.
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