mardi 28 avril 2009, par
Attention perle rare
Parfois presque par hasard, on tombe sur une perle alors qu’on ne s’y attendait pas. Ça brille au loin mais on y va plus par curiosité que par certitude. En effet Jon Hopkins était pour moi un parfait inconnu et je n’attendais rien de particulier de cet album sinon d’être surpris. Et là je dois avouer : c’est la claque !
Je m’explique. Le début n’est pas des plus engageants avec quelques violons qui ressemblent plus à la musique d’un générique en début de film d’auteur sur l’histoire d’un voyageur solitaire. En fait c’est peu ce qui va se passer par la suite, l’album est une vraie ballade dans l’univers de l’artiste. Petit prodige au piano dans toute sa rigueur, il est néanmoins attiré par l’acid house, le hardcore ou le grunge. Je vous passe les 2 albums précédents (même si son Contact Note vaut le détour). La suite s’enchaîne de manière extrêmement fluide avec Vessel (ou Colour Eye) qui mêle broken beats et piano dans une rare cohérence. Bien que ces rythmes et mélodies semblent opposés, cet Anglais arrive à prendre le meilleur des deux. Le piano donne une vie à ce type de morceau qui est généralement très désincarné, froid et industriel. Cela rend l’album plus accessible et particulier.
Les fans de bass rugissantes et micro découpées en prendront pour leur compte avec Insides. C’est un peu comme être pris dans une tornade mais au ralenti. Cette merveille au tempo ultra lent balance une énergie dingue entrecoupée par quelques passages flottants et tendus avant de resombrer dans le rouleau compresseur de la ligne de basses.
Après ce déluge sonore, un peu de légèreté s’impose. Wire nous offre un bol d’air avec ces mélodies positives comme on peu en trouver du côté de Royksopp. Voilà, le plein de bonnes ondes est fait. Ici, pas vraiment d’opposition entre divers passages mais plutôt une évolution lente en force tel un raz de marée.
Light through the Veins vous semblera peut-être familier. De fait une autre version squatte le dernier Coldplay - Viva la Vida. Mais attention rendons tout de suite à César ce que qui appartient à César ! C’est bien Coldplay qui séduit par le morceau a décidé de le reprendre ! Est-ce un gage de qualité ? Je vous laisse seul juge mais en tous les cas moi j’adore ! (la version de Jon Hopkins s’entend )
La balade dans cet univers se termine lentement dans une ambiance feutrée aux rythmes léchés qui disparaissent peu à peu pour laisser place au piano. Bref un atterrissage en douceur parfaitement maîtrisé, comme l’ensemble du voyage d’ailleurs.
Au final, jamais on ne s’ennuie. On pourrait finalement qualifier cet album de musique contemporaine. Contrairement à beaucoup de sorties électroniques, on n’assiste pas un déluge d’effets et de sons au cours de l’album. Ici, la palette d’instruments est volontairement limitée. La place est laissée aux variations des ambiances, style, mélodies, tempo et surtout aux arrangements. Cet album est un merveilleux contre-pied à l’electronica qui s’enlise parfois ces derniers temps.
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