mardi 26 mai 2009, par
Surréalisme quand tu nous tiens
Pas toujours simple d’assurer après un carton comme The Sky Was Pink. Qu’en est-il 5 ans plus tard ?
Nathan Fake propose un EP de 6 morceaux dans la pure veine de Border Community. Pas de doutes, dès le début, le charme opère toujours et on retrouve l’univers à part, déjanté de l’Anglais. La recette semble toujours la même avec ces mélodies un peu infantiles, une dose de surréalisme et des rythmes syncopés là où on ne les attend pas. On nage en terrain connu certes, mais impossible de ne pas succomber et pas la moindre lassitude à l’horizon.
Les nappes sont envoûtantes, les progressions imparables, bref la maîtrise est bien présente. Les morceaux s’enchaînent et surprennent toujours autant. La palme du jusqu’au-boutisme du délire sonore revient à Narrier. Cet assemblage de sons improbables nous projette dans un espace contrasté, tantôt oppressant, tantôt vertigineux. Un peu comme un astronaute qui serait perdu dans l’espace. Je n’ai jamais essayé mais ça doit plus ou moins y ressembler.
Fertiger clôture la marche avec un revival acid sauce Nathan. Très agressif dans sa première partie, un peu trop dur à mon goût mais la fin s’allègent, la TB303 est mise de côté et la féerie reprend son cours.
Un seul regret, c’est un peu court mais vu le nombre d’échecs sur la scène électronique lors du passage au format album, un goût de trop peu est peut-être préférable. Si vous êtes fan, cet EP est immanquable. Pour les autres je vous le recommande chaudement mais un peu de persévérance sera nécessaire pour pénétrer cette univers complètement barré.
La nature est un décor, certes, mais pour beaucoup de musiciens, c’est un contexte, voire une inspiration. On se souvient par exemple des expériences Echolocation d’Andrew Bird ou des prestations au grand air de Kwoon, la liste étant loin d’être exhaustive. Odyssée est Edouard Lebrun et, installé dans un chalet des Alpes depuis 2020, il a développé un système de synthétiseur auto-alimenté qui lui (...)
On avait déjà croisé le chemin de Sébastien Guérive, apprécié cette sculpture sur son qui dégage une majesté certaine mais sans grandiloquence. Cet album ne fait que confirmer et appuyer cette impression.
C’est le mélange d’organique et d’électronique qui est la plus grande réussite, ce qui permet à la fois de ménager l’émotion et de garantir une pulsation basse, cardiaque qui n’est pas un ajout de beats a (...)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
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