vendredi 29 mai 2009, par
Ce n’est pas un petit report de trois mois qui va refroidir mes ardeurs. J’étais donc fidèle au poste hier soir à la Rotonde. La petite salle accueillait ce groupe tellement singulier et je voulais voir où en étaient leurs prestations scéniques après un Microcastles tout en nuances. Il y a un an et demi en effet, j’avais déjà croisé le chemin des quatre d’Atlanta. Leur concert au Recyclart m’avait laissé une impression un peu brouillonne et surtout assez noisy (bouchons de rigueur).
Comme le concert était soldout depuis belle lurette, les organisateurs n’ont pas jugé nécessaire de prendre une première partie. Les choses sérieuses commencent donc tout de suite. Et commencent vraiment sérieusement avec Cryptograms, la plage titulaire de ce formidable album. On comprend tout de suite pourquoi on est là, pour cette hypnose, ce son saturé qui cache un vrai songwriting.
Les passages plus ambient/drone qui émaillent les albums sont reproduits tels quels, montrant leur soufflante maitrise du son. Allez, j’ose... Ce n’est pas toujours passionnant. Le haut fait du soir est sans surprise leur meilleur morceau, un Nothing Ever Happened qui s’étend dans des zones déconstruites vraiment délectables, le tout soutenu par une rythmique jamais prise en défaut. C’est ce mélange de noise, de krautrock, de shoegaze, de tellement plein de choses restituées de façon tellement personnelles qu’ils constituent un des groupes les plus passionnants de ces dernières années. Mais il faut dire aussi que leur laboratoire sonore est plus subtil sur cd.
Question prestance, Bradford Cox a un physique vraiment particulier, séquelle de maladies de jeunesse, et c’est ce qui le rend assez déroutant au final. Le groupe joue bien, très bien même, mais a l’air ailleurs. Les morceaux s’enchainent sans même laisser le temps au public d’applaudir. Evidemment, on imagine mal une introduction du genre “j’ai compose Microcastles sur une plage de Toscane” (et pas seulement parce qu’il n’y a pas des masses de plages en Toscane et qu’ils viennent d’Atlanta).
Le tout se terminera après deux morceaux en rappel par un Bradford Cox créant un nuage de son de dix minutes. Là, honnêtement, je me suis vraiment posé la question de la pertinence de la chose (je traduis : j’ai regardé ma montre...). Mais au final, ce groupe-là reste quand même une des références actuelles, ce que leurs deux albums et leur poignée de singles nous ont toujours laissé penser. Leur puissance de feu passe en tous cas la rampe de la scène avec les honneurs.
L’avis du mmarsupilami que même il était là
Les photos prises avec mon appareil de mes doigts agiles
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)
D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)