mercredi 24 juin 2009, par
Matt et Kim et la fête
Et pourquoi pas un album de pop bien engageant, bien dans l’air de la saison (même si sorti en janvier) ? C’est pour me remonter un moral entamé par Fredo Viola que Laurent avait mis un lien vers ce clip réjouissant de Lessons Learned. On ne conçoit pas d’album pop sans titre marquant à refiler de force à son entourage (je suis comme ça) et c’est sans doute la tête de gondole dont un album pop a besoin.
Car c’est dans ces verts parages de la pop que le duo de Brooklyn évolue. Et on peut dire que c’est un style qu’il est difficile de réussir. Eviter la mièvrerie, la répétition, le tout en étant détendus et accrocher l’oreille du premier coup. Ce cahier des charges compliqué est résolu par une recette basique. Une batterie qui cogne, une nappe de clavier, deux voix et c’est tout. Il y a évidemment aussi de nombreux handclaps et respons mais pas de trace d’orchestre symphonique, c’est leur entrain et leurs mélodies qui servent de vecteur et c’est très bien comme ça.
Il s’en dégage un parfum de do-it-yourself qui fait plaisir à entendre. On devine dans le fond d’un Spare Change une bande de potes prête à intervenir en cas de fête. Ce n’est sans doute pas le cas en pratique mais c’est ce que ça évoque. Les morceaux sous les deux minutes ne sont pas rares, et c’est une bonne idée vu le style pratiqué. Pas la peine de diluer un Turn This Boat Around ou allonger un Cinders plus nerveux.
Les mélodies identiques et la répétitivité du processus est quand même un peu contrariante sur la longueur. Par exemple, I Wanna a la même structure mélodique que Lessons Learned, bien que le traitement soit assez différent. On a plus d’ampleur dans le son de Don’t Slow Down qui pour moi m’a rappelé que Modest Mouse revient sans doute bientôt (on s’occupe comme on peut) et sert de contrepoint au très linéaire Lessons Learned. On le voit, ils ont soigné l’ordre des morceaux. La chasse à l’ennui est donc une préoccupation de ces deux zigues.
On a déjà souligné l’importance de ces albums ‘entre les coups’, qu’on aime retrouver entre deux albums plus enchanteurs mais aussi moins légers. Comme souvent, tout ingurgiter réduit la spontanéité et l’immédiateté des morceaux. Mais prenez l’album, à vous de choisir vos doses, vous êtes des grands (maintenant). D’un point de vue calendrier, c’est indéniable, l’été est là. S’il vous faut de la musique de saison, voilà de quoi faire.
Difficile de revenir après plusieurs années d’absence, surtout si on était associé à un courant qui s’est un peu éteint. C’est en effet dans la vague freak-folk, mêlant écriture et musique aérienne et organique à la fois qu’on avait placé DM Stith. Avec son pote Sufjan Stevens ou autres Grizzly Bear, il était même un des plus éminents représentants de ce style qui nous a valu bien du plaisir.
Toujours aussi (...)
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