vendredi 30 octobre 2009, par
Le son de la jeunesse.
Voici encore une fois, un groupe découvert dans les colonne de l’excellent pitchfork (que j’avoue, je ne prends pas le temps de déchiffrer mot pour mot). Merci à eux.
Ce Post Nothing est le premier album de Japandroids, duo de Vancouver.
S’il est vrai que le côté kitch de la pochette peut faire sourire, ne vous laissez pas tromper, nous avons affaire ici à un distillat de punk, de garage, de rock alternatif.
Ce groupe illustre une fois encore que la réponse à la grande question "Combien faut-il être pour former un groupe de rock ?" est 2 !
Un guitariste et un batteur c’est la recette des Japandroids.
Recette qu’ils partagent avec les White Stripes entre autres. Chez ces derniers, c’était la virtuosité de Jack White qui faisait oublier l’absence d’autres membres.
Pour nos Canadiens, cette mission d’occupation de l’espace sonore est répartie entre les deux compères : chaque trou, chaque temps est comblé de mieux possible, les roulement de batterie s’enchainent, le son des guitares est survitaminé à coup de disto et de fuzz...
La voix aussi passe au rayon des effets avec un compression/disto un rien crasse.
Qui a encore besoin d’une basse dans de telles conditions ?
Pas eux en tout cas, car ça tient diablement la route.
Pour un premier album on ne trouve pas vraiment de creux ou de seconde partie d’album fourre tout, ce qui semble relever de l’exploit.
D’un autre côté, c’eût été dommage sur un album de 8 titres et de moins de 40 minutes.
Ce qui marque sur cet album, c’est le sens de la compo instantannée, de la mélodie quasi pop.
Les sonorité quant à elle replongeront les plus de 30 ans, et les autres d’ailleurs, dans les années 90, en allant picorer aussi bien dans le punk américain, dans le garage que dans les sonorités alternatives et grunges .
Les morceaux baignent dans une sorte de naiveté ou d’énergie positive, qui confère à la musique du duo une fraicheur étonnante.
Énergie et simplicité, alliés à une rythmique en béton armé, un cocktail qui ne serait pas sans rappeler les Stooges.
L’urgence également qui se ressent dans les rythmes et dans les paroles d’un Young hearts spark Fire : "We used to dream, Now we worry about dying".
Rage et frustration apportent également leur teinte sur des morceaux qui évoquent, entre autres, Sonic Youth et Smashing pumpkins, époque Siamese Dreams.
Le même type de sensibilité adolescente qui habitait les Pumkins à cette époque se retrouve sur cette album.
C’est ce lien avec des groupes et albums fondateurs pour moi, qui m’aura probablement touché dans cet album.
Une découverte et une bonne surprise que je vous recommande chaudement.
Article Ecrit parCritique dialectique (le retour)
Ce texte fait suite (et probablement fin) à un précédent dialogue imaginaire paru il y a un an. – Tiens, salut. Ça fait longtemps, dis donc.
– Bof, pas tellement. C’était l’année passée, tu te souviens ? On avait discuté du cas Best Coast, je crois.
– Pfiouuuu... un an seulement ? J’ai l’impression que ça fait une éternité, moi, qu’on s’emballait pour cette vague de combos rétro-pop agrémentés à la sauce garage.
– Bah, ça reste plus ou moins d’actualité : t’as vu que les (...)
Au Feu !
Parmi les gens qui ont mon respect indéfectible, je compte ceux qui ont le courage de lancer des structures, des labels pour que des artistes aient la chance de trouver leur public. Dans les cas de proximité, citons, parce que c’est bon, Jaune Orange, Depôt 214, Spank Me More ou Cheap Satanism. Quand une production de ces derniers arrive sur la platine, on se doute que ça ne sera pas mièvre et ronronnant.
De mièvre il ne sera pas question puisque le rock abrasif et nerveux du duo (...)
Tonique
On nous bassine souvent avec les propriétés stupéfiantes des diverses boissons énergétiques inondant le marché, héritières légitimes des potions et autres élixirs que les charlatans ambulants, depuis leur roulotte convertie en podium, vendaient par caisses entières dans le vieux far west. Les bonimenteurs d’aujourd’hui, à grands renforts de promotions télévisées, voudraient à leur tour nous refourguer le dernier remède miracle pour retrouver la jouvence ou à tout le moins, si possible, nous (...)
Mission from God
Formé en 1999 et originaire de Brighton, The eighties Matchbox B-Line Disaster pratique un style qualifié de psychobilly, une sorte de heavy rockabilly d’allumé total. Après deux LP sortis en 2002 et 2004 (l’excellent “Horse of the dog” et le magnifique “The royal society”), le groupe mené par le chanteur Guy Mcknight perd sa maison de disque et reste dans un silence total pendant trois ans avant de sortir un EP bricolé avec les moyens du bord et sans maison de disque (In the (...)
Les carrières musicales les plus passionnantes sont rarement linéaires. Mais elles ont toutes tendance à suivre la même direction : vers le haut. Depuis ses débuts, on n’a en tous cas à déplorer aucune baisse chez Mike Hadreas. Et ce n’est pas cette nouvelle évolution qui va inverser la tendance.
Les musiques qui constituent cet album ont été à l’origine composées pour la pièce dansée The Sun Still Burns Here du studio Kate Wallich. Ce travail commissionné par le Seattle Theatre Group a connu des (...)
On avait laissé le grand Andrew Bird sur l’ironiquement nommé My Finest Work Yet qui se montrait finalement à la hauteur de ses prétentions. Tel un artisan, il polit son art album après album, et le temps semble son allié. Pas de dérapage en vue donc sur son onzième album studio solo.
Surtout qu’il l’a enregistré avec quatre musiciens habituels et c’est peu dire qu’ils sont à leur affaire. Underlands est un morceau d’emblée attachant, avec ce groove blanc qu’il maitrise tellement. On entend surtout ici (...)
En général, quand plusieurs années passent entre deux albums, on se demande à quoi les artistes ont consacré leur temps, tout simplement parce que leur emploi du temps nous est inconnu. Nécessité faisant loi, Jonathan Meiburg s’est lancé sur Patreon, ce qui a pour effet secondaire de nous connecter avec son actualité. En plus de donner accès à des reprises minimalistes qui, filmées et enregistrées au téléphone, touchent souvent au sublime.
Si plus de six années se sont déroulées depuis le dernier album (...)
Vous faisiez quoi il y a 9 ans, vous en étiez où ? C’est une question oratoire (même si une réponse dans les commentaires est possible). Forcément, si la plupart des membres de Midlake présents sur Antiphon sont encore là, les choses ont changé, nous aussi, eux aussi. Et ils ne sont pas restés inactifs, on se souvient avoir croisé Eric Pulido seul en tant qu’E.B. The Younger ou avec toute la bande et plein d’invités sur le très chouette projet BNQT.
Bethel Woods, c’est l’endroit où a eu lieu le festival (...)