lundi 1er février 2010, par
Aplomb
A l’instar des albums, les critiques d’albums peuvent mettre du temps à trouver leur public. L’article consacré à Oh, My Darling avait ainsi vu le nombre de ses lecteurs augmenter au fur et à mesure de la notoriété de la chanteuse de London, Ontario. Gageons que ce second essai frappera plus vite et plus fort.
Parce que si une des forces de Basia Bulat, c’était de soulever certaines chansons au-dessus d’une certaine complaisance de lenteur folk, elle revient avec une envie encore plus grande. Il y avait ce somptueux Snakes And Ladders qui me l’avait fait connaitre une froide journée fatalement déprime de 2 janvier (c’était il y a trois ans), elle entame maintenant son nouvel album par le morceau le plus galvanisant, comme pour signifier que son retour se fera par la grande porte. Et on est tout près de le croire. Ce Go On place ses violons comme il faut sur une batterie qui cogne plus dur que chez ses coreligionnaires folk. Le second morceau, Run, montre qu’elle compte toujours sur sa capacité à faire balancer un morceau en trois temps pour laisser reposer le moteur. Mais pas sa voix qui a toujours autant d’allant. Voilà, elle nous a reconquis.
Le cap du second album est difficile souvent mais on sent qu’elle a utilisé son expérience grandissante pour améliorer les détails, la production (sans doute utiliser un meilleur studio aussi). C’est donc un peu moins intime que par le passé. Mais toujours aussi personnel.
Mais il n’est pas question de complaisance, juste de confiance. Qui lui permet aussi de créer une intimité. Ce n’est certes pas révolutionnaire et n’écrira pas l’histoire, mais est à même de fournir du plaisir d’écoute, ici et maintenant. On ne la trouve donc jamais dans le mid-tempo facile qui pourtant lui permettrait d’être plus facilement passable à la radio, à l’instar d’une Amy Mc Donald, avec une jolie voix mais bien plus anodine.
Des mélodies accessibles sont toujours bonnes à prendre (Once More, For The Dollhouse). Les moments plus calmes sont aussi très bien maitrisés, comme ce Sugar And Spice relevé de judicieux violons. A l’opposé, un Gold Rush prend ses aises, mais ne semble tenir que sur son enthousiasme. Entre les deux il y a la balade classique Heart Of My Own, pour montrer qu’elle peut balayer un spectre plus large.
Finalement, parmi les kilopelles de chanteuses folk qu’il est possible d’écouter à notre époque de large diffusion, Basia Bulat confirme son talent singulier. Aucune révolution dans le fond ou la forme, mais un aplomb qui fait plaisir à entendre. C’est ce qui nous la rend attachante.
http://www.myspace.com/basiamyspace
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