mercredi 3 février 2010, par
Charmifiant
On ne le répétera jamais assez : il faut arriver à l’heure aux concerts. Si la programmation est bien faite, il y a souvent des découvertes à faire, des oreilles toutes neuves à offrir à de jeunes talents. Dans le cas contraire, le bar est ouvert. En guise d’amuse-bouche pour Port O’Brien au Botanique, nous avons ainsi eu droit à Megafaun, groupe des anciens compagnons de route de Justin Vernon (parti depuis récolter le succès que l’on sait avec Bon Iver) et à First Aid Kit. Qui sort son premier album de ces temps-ci et qui vont faire l’objet d’un article en bonne et due forme.
La légende veut que ces deux jeunes sœurs Söderberg aient été prises en stop par hasard par le car de la tournée des Fleet Foxes. L’histoire ne dit pas si c’est cet évènement qui les a poussées à reprendre Tiger Mountains Peasant Song sur leur premier EP et en concert, dans le public de la Rotonde. Mais l’influence du groupe de Seattle est assez manifeste parce que sont aussi eux qui ont contribué à déringardiser les harmonies vocales avec peu d’orchestrations autour. Un In The Morning, qui entame leurs prestations live et logiquement cet album aussi est de ces moments en apesanteur, délicats et bien balancés.
Le genre country-folk doit connaitre quelques centaines de milliers de groupes. Alors, arriver à sonner ‘américana’ quand on est Suédoises, c’est peut-être louable comme effort, mais certains morceaux manquent de la plus élémentaire originalité et passent dans l’oreille sans dommage mais sans laisser la moindre impression non plus. Sailor Song est dans ce cas.
Evidemment, il y a de jolies voix. Une touchante envie de trousser de jolies mélodies. Et il y en a quelques unes comme Hard Believer, Heavy Storm. Winter Is All Over You fait aussi son petit effet. Mais je préfère quand le propos prend un peu plus d’épaisseur, par exemple quand un orgue de Ghost Town me rappelle Mazzy Star.
Sans doute pas encore complètement arrivé à maturité, ce duo féminin vient de nous livrer un album prometteur dont les thèmes tournent autour de la mer, et qui contient de jolies petites choses délicates qui certes ne bouleversent pas forcément, mais raviront ceux qui aiment un peu de douceur et de délicatesse. Elles inspirent une sympathie naturelle et immédiate, un peu contrebalancée par une sensation prégnante de déjà-entendu.
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)
Il y a quelque chose de frappant à voir des formations planter de très bons albums des décennies après leur pic de popularité. Six ans après I’ll Be Your Girl, celui-ci n’élude aucune des composantes de The Decemberists alors que par le passé ils semblaient privilégier une de leurs inclinations par album.
On commence par un côté pop immédiat au très haut contenu mélodique. On a ça sur le (…)
Les chanteurs français folk-rock qui s’expriment en anglais sont légion et nous ont déjà valu quelques bons moments. On ajoutera donc le Breton Louis Durdek à une prestigieuse lignée qui comprend aussi des artistes comme The Wooden Wolf, JJH Potter ou Gabriiel.
Il est très compliqué de se singulariser stylistiquement sauf à quitter le genre, c’est donc la solidité des compositions et de (…)
Même si on n’est pas exactement un service public, un peu de gai savoir s’impose parfois. Le Butoh est une danse de performance minimaliste créée au Japon en 1959. La danseuse suédoise Frauke a donc demandé à sa compatriote Josefin Runsteen de créer une bande-son pour une performance et c’est ce qui constitue l’objet musical du jour.
La lisière entre les musiques électronique et classique (…)
On l’avoue, un talent féminin éclectique et un peu électronique, c’est quelque chose qui nous plait. On peut penser à Bat For Lashes, Harrys Gym, Jeanne Added, Odd Beholder ou autres et on ajoutera donc la Suédoise Annika Grill et son troisième album.
On est d’emblée mis à l’aise par un petit air de Metric dans leurs moments les plus gorgés de beats et de guitares combinées (Thinking (…)
Ce n’est pas parce qu’une artiste nous a marqués fortement qu’elle ne peut pas échapper momentanément à notre radar. Ils faut dire que si certaines de ses productions plus récentes que son album d’il y a 9 ans ne se sont pas signalées, c’est aussi parce qu’elles étaient chantées en Suédois. Et puis la toute dernière fois qu’on l’avait aperçue, c’était aux côtés de First Aid Kit pour une soirée (…)
Elles en ont fait du chemin, les Suédoises de First Aid Kit. Il y a un peu plus de 8 ans, on les découvrait dans une petite Rotonde en ouverture de Megafaun et Port O’Brien et maintenant elles jouent à guichets fermés après une expatriation réussie aux Etats-Unis. La recette marche donc et les sœurs Klara et Johanna Söderberg n’ont visiblement pas l’intention de la changer. Deux voix à (…)