lundi 28 décembre 2009, par
Virage à 180°, direction forêt noire
Voici un heureux rattrapage de fin d’année. Et oui, tous ces classements, c’est l’occasion de réaliser ce qu’on a manqué et ce dont personne n’a encore parlé ici. Et effectivement, le double album des Flaming Lips méritent de figurer dans la liste des meilleurs albums de 2009.
L’ambiance de cet album est menaçante et sauvage. Percussions lourdes et sons distordus établissent la menace tandis que les voix, les choeurs et les cris s’occupent de la folie sauvage. Ceci concordant avec les thèmes de aliénation, d’horreur et d’hallucinations abordés. Le tout servi par un rock psyché reposant tantôt sur un clavier résonnant directement inspiré des tontons Floyd, tantôt tirant ces influences dans des courantes plus récents.
Ainsi, on reconnaîtra des sons electro distordus à la The Faint, ainsi que les notes de basses et percussions mystico-tribales d’un Liars. Oubliez donc l’idée de rock psyché chatoyant et second degré que vous aviez des américains, ils ont ici pris un virage à 180° comparé au très léger "At War with the Mystics".
Comme le dirait Marc, "il se passe des choses sur cet album", il s’en passe même beaucoup. C’est extrêmement dense, ce qui bien entendu apporte à l’atmosphère générale ainsi qu’à celle de chacun des 19 titres. Les plus curieux d’entre vous iront consulter la liste des collaborations : de Karen O à MGMT.
Dans le style psyché, on avait déjà eu Kasabian cette année.
Au contraire des anglais, Les Flaming Lips ne sacrifient jamais l’ambiance pour inclure un titre radiocompatible ou pour inclure une balade pouvant reposer nos esgourdes. Embryonic se veut un concept cohérent, conservant ses aspects sinistres d’un bout à l’autre et jouant de la claustrophobie ainsi créée.
Comme beaucoup d’albums présentés dans ces colonnes, Embryonic ne sera conseillé qu’aux plus aventureux. L’appréhender nécessite une certaine attention mais le voyage en vaut certainement le coup.
Et pour vous en convaincre définitivement, une video du groupe live :
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