jeudi 22 avril 2010, par
Blip Blip Blues
Il y a deux obstacles qui empêchent des critiques d’albums qu’on écoute de se finaliser. Tout d’abord, comme une critique honnête repose sur de nombreuses écoutes dans des conditions diverses et variées, les albums qu’on ne se voit pas s’infliger plusieurs fois restent sur le carreau. Et puis il y a ces plaques qui plaisent à l’oreille mais qui n’évoquent pas assez de choses pour qu’on puisse remplir un article. Dans cette seconde catégorie donc, il s’en est fallu de peu que vous n’ayez pas accès à ce moment de vide que constituent les paragraphes suivants.
Il y a comme ça des appréciations automatiques qui restent en tête. Donc sans avoir jamais entendu une note de Lali Puna, je me rappelais que je n’en avais entendu que du bien. Évidemment qu’il faut d’une manière générale bannir ce genre d’a-priori, mais si c’est pour mieux découvrir, ce serait bête de s’en défaire, non ? Si on ajoute qu’un membre du quatuor Markus Acher fait également partie des excellents The Notwist, il y a largement matière à se pencher.
Les bonnes intentions ne suffisent pourtant pas à faire des albums inoubliables. Tout commence par une chouette idée de sample qui met dans de bonnes dispositions. Surtout que je suis sensible à leur mélancolie électronique avec petit sursaut très Notwist (Rest Your Head, Future Tense). Mais cette science de l’intensité discrète ne se retrouve qu’en quelques moments. Dans un genre moins dense, on pense plutôt à Au Revoir Simone (Safe Tomorrow, Move On).
La voix d’Our Inventions semble être celle de Laetitia Sadier. Je n’ai jamais su pourquoi, mais cette chanteuse (et son groupe Stereolab d’ailleurs) m’ont toujours inspiré un ennui poli. Encore une fois, c’est ce qu’une jolie voix comme celle-là m’inspire. On ne se refait pas. Sans doute que les puristes hausseront simplement les épaules sur mon avis de béotien mais c’est comme ça, depuis quinze ans l’effet est le même pour moi. Dans un genre connexe, je n’ai jamais non plus pu ‘rentrer’ dans Broadcast auquel j’ai aussi pensé ici.
Lali Puna ne doit pas compter sur moi en tant que fan supplémentaire. Un album pas mal est une déception quand on s’attend à un très bon album. Faute d’avoir complétement pu me détendre sur cet album, je ne peux m’empêcher de penser que des albums comme ceux de Notwist sont rares et précieux. Parce qu’ils réussissent à allier à leur légèreté une intensité qui m’a manqué ici.
Article Ecrit parPlaquer du piano sur un album électro semble une idée improbable. Mais repousser les limites de l’improbable semble une mission de tous les jours pour Chilly Gonzales. Il a ici jeté son dévolu sur un classique electro de Plastikman (un des prête-noms du génial Richie Hawtin) sorti en 1998 sous la houlette d’un troisième comparse canadien, Tiga.
Si j’ai usé l’incunable Transitions, acte fondateur minimal, je n’ai jamais plongé plus avant mes explorations du maitre. Une erreur sans doute partiellement (...)
Kowari est le projet du violoniste Damien Chierici (Dan San, Yew) et du pianiste Louan Kempenaers (Piano Club, Aucklane) et propose un mélange de cordes et d’électronique. Oui, on a déjà entendu ça récemment chez d’autres duos comme Abraham Fogg ou MadSci. Mais le résultat est sensiblement différent ici et c’est une bonne chose, les comparaisons frontales ne sont jamais plaisantes.
Tout d’abord, la force du duo belge est indéniablement mélodique. Quand ils ajoutent une trompette sur Daylight, on songe (...)
Il est étonnant de constater à quel point un concept simple sur le papier (un piano et une batterie) peut se décliner. Le troisième album (si on inclut Deux) du duo belge Glass Museum montre qu’il est même possible de faire évoluer la formule. Leur style était déjà bien affirmé et on connaissait leur versant plus percussif, surtout si on considère le piano comme un instrument à cordes frappées. Ils avaient ensuite injecté un peu d’électronique au mélange pour un résultat toujours musclé. Les envies du (...)
Mêler violon, guitare et les sons électroniques n’est pas une idée vraiment neuve mais on est souvent surpris par la variété et de la nouveauté des résultats. C’est encore le cas avec le second EP du duo montréalais MadSci. Leur nom vient du plaisir à tenter des choses avec le violon de David Piché et la guitare de Michaël Charrette. Il faut dire que les deux comparses ont déjà une belle expérience et ça se sent. Tous les morceaux enregistrés ici ont déjà été présentés sur scène.
Sur le papier, on pourrait (...)