jeudi 10 août 2006, par
Quand vous aurez dansé, déprimé, fredonné et, que la nuit venue vous chercherez le repos, il vous restera Feist et son premier album tellement attachant. Parce qu’il n’y a pas que les dancefloors et les grandes orgues dans la vie.
Fortement teinté de folk (Mushaboom), de soul (Leisure suite) et de plein d’autres bonnes choses (Let it die), la première oeuvre de cette prometteuse Canadienne promène sa mélancolie tenace (Lonely lonely et sa simplicité désarmante) et son écriture impeccable sur onze titres.
Le monde a besoin de douceur, comme en témoigne le succès planétaire de Norah Jones et la voix de Feist peut nous en apporter notre lot. Bien évidemment, le tout est lent (on pousse jusqu’au mid-tempo pour Inside and out) mais évite le sucre. Une pleine réussite. Quand l’envie vous prend de vous goinfrer de marsmallows sous la couette, vous pourrez aussi faire appel à ce Let it die, qui écoute après écoute se profile comme l’album cocooning de cette belle année. (M.)
Conor Oberst a aquis très tôt un statut culte, le genre dont il est compliqué de se dépêtrer. Lui qui se surprend ici à avoir vécu jusque 45 ans (il y est presque...) nous gratifie avec ses compagnons de route Mike Mogis et Nate Walcott d’un album qui suinte l’envie.
Cette envie se retrouve notamment dans la mélodie très dylanienne d’El Capitan. On peut retrouver quelques préoccupations du (…)
Un écueil fréquent auquel se frottent les artistes à forte personnalité est la répétition. Quand on a un son bien défini, un univers particulier, les variations sont parfois trop subtiles pour être remarquées ou remarquables. Si vous avez écouté deux albums de Stereolab vous savez de quoi on veut parler. Si on identifie un morceau de Fink assez vite, il y a malgré tout suffisamment d’amplitude (…)
La veille musicale est un engagement à temps plein. Une fois qu’on a aimé un.e artiste, il semble logique de suivre sa carrière. Pourtant il y a trop souvent des discontinuités. Mais il y a aussi des possibilités de se rattraper. La présence de Vincent Dupas au sein de Binidu dont l’intrigant album nous avait enchantés en était une. On apprend donc qu’il y avait eu un album en mars et (…)
Il y a quelque chose de frappant à voir des formations planter de très bons albums des décennies après leur pic de popularité. Six ans après I’ll Be Your Girl, celui-ci n’élude aucune des composantes de The Decemberists alors que par le passé ils semblaient privilégier une de leurs inclinations par album.
On commence par un côté pop immédiat au très haut contenu mélodique. On a ça sur le (…)