vendredi 12 mars 2010, par
Habitude chérie
Vérification faite, ça fait presque un an que je n’étais plus retourné à l’AB Club. Le hasard bien évidemment, je ne fuis pas cette salle conviviale (ça veut dire qu’il y a un bar dedans). Trop peut-être vu que le public y parle trop. C’était surtout palpable lors du concert de Musée Mécanique. Il faut dire que le groupe de Portland (où résident The Dandy Warhols, The Decemberists, The Shins, Menomena, Eluvium, Laura Veirs, Yacht ou encore Death Cab For Cutie, c’est un vivier vous croyez ?) ne fait pas dans le bruyant. Pour notre plus grand bonheur d’ailleurs parce que ces accords mineurs sont mélodiques à souhait. Dans un line-up réduit à trois (ils sont 5 normalement), ils ont même réparti la batterie entre la grosse caisse d’un côté et les cymbales de l’autre. Découverts grâce au podcast des Inrockuptibles, ils confirment sur scène qu’ils ont un talent pour créer des ambiances intimistes dont les gimmicks sont accrocheurs.
Evidemment, après cette paisible entrée en matière, le sextet teuton frappe bien plus bruyamment. On constate avec plaisir la présence d’une violoniste (ce n’est plus la même qu’au début) dont l’absence aux Ardentes s’était fait sentir. Un film sera projeté pendant toute la durée du concert, ce qui fige la setlist sans doute.
C’est la cinquième fois que je vois Get Well Soon sur scène, donc la pure surprise n’est plus de mise. Mais c’est la première fois que je les vois depuis Vexations. Et l’inconnue était le passage à la scène de ce son ample et classieux. La réponse est en fait énergique et électrique. Parce qu’à l’instar d’un The National, c’est un vrai groupe de rock sur scène. Seul le très bon Werner Herzog Gets Shot se verra traiter plus calmement. Alors tant pis si parfois certains morceaux se ressemblent, tant pis si on n’aura pas droit au formidable Lost In The Mountains, l’intensité est là, Konstantin Gropper est habité et le groupe fait corps autour de lui. Certains morceaux du dernier album comme We Are Ghosts ou A Burial At Sea marchent encore mieux en concert et la tension ne retombera pas.
Le générique de fin apparaît, et ils reviennent pour deux petits morceaux, Christmas In Adventure Parks et surtout un terrifiant I Sold My Hands For Food So Feed Me qui clôturera en beauté. Revoir Get Well Soon encore et encore est toujours un plaisir. Il est des habitudes qu’on chérit.
Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)
Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)
D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)
Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)