mercredi 28 avril 2010, par
Avec ensemble c’est mieux
J’ai déjà eu l’occasion de le répéter, si je suis un amateur occasionnel de post-rock, je suis loin d’être un spécialiste, et ma découverte du genre est plutôt récente (elle l’est de moins en moins il est vrai), ce qui fait que les grands noms et les grands albums ne me sont pas encore tous connus. L’an passé, j’avais découvert sur le tard le groupe japonais Mono, un des incontournables. Un peu moins apprécié des fans, l’album faisait appel à une section complète de cordes. Donc, en concert, à trois, j’avais été assez déçu. Sans doute que le reste de l’affiche assez différent m’avait un peu lessivé (Handsome Furs et une première claque de HEALTH), sans doute que leur technique n’était pas parfaite, mais ça ne m’avait pas empêché d’encore revenir vers leur excellent Hymn To The Immortal Wind.
L’album du jour est donc la captation d’une de leurs performances live, enregistrée avec une entière section de cordes à New-York à l’occasion de leurs dix ans d’existence. C’est donc le versant mélodique, romantique, élégiaque, à deux doigts du kitsch mais toujours du bon côté, de cette musique de niche.
On retrouve avec un plaisir certain les morceaux qui avaient tant plu. Ashes In The Snow ou encore le toujours superbe Burial At Sea est bien là. L’intérêt de l’exercice pour des gens comme moi, c’est de découvrir d’autres morceaux de Mono, le live n’apportant pas toujours plus de finesse aux morceaux originaux du dernier album. Bien honnêtement, et c’est un non-spécialiste qui parle, je ne vois rien qui m’ait fait chavirer. Leur sens mélodique n’est jamais pris en défaut, les passages calmes ne sont même pas anodins (Where Am I) et les déflagrations explosent vraiment (Halcyon), mais la sensation que ça ne s’adresse qu’à des fans dont je ne suis pas m’a souvent titillé. Evidemment, les morceaux que je connaissais déjà ont mieux fonctionné pour moi (Pure As Snow) mais il semble qu’il devait être plus intéressant dans la salle qu’écouter après coup cet album.
Un live de post-rock, ce n’est pas le meilleur plan cd du monde. Parce qu’il faut soit la subtilité du studio ou l’adrénaline du concert pour pouvoir pleinement en profiter. Ce disque d’un grand groupe serait-il anecdotique ? Je pense que vous avez deviné.
Il y aurait beaucoup à écrire sur les groupes dont les noms évoquent des morceaux d’autres artistes. Obligatoire pour les tribute-bands, cet hommage se retrouve souvent entre Radiohead, dEUS ou The Blank Agains ou Don Aman. Si le nom du groupe de Montréal nous a tout de suite évoqué un classique de Can, la musique n’est pas Kraut ici. Ou pas que.
Même s’il ne convient pas de juger un livre (…)
La musique, ce n’est pas seulement ce qu’on entend, c’est aussi ce que l’on projette. Fort de cet adage un peu ampoulé, on peut admettre que de la musique instrumentale puisse avoir un contenu politique. Et les Canadiens de Godspeed You ! Black Emperor en connaissent un rayon en la matière. Leur huitième album n’est pas tellement un cri de révolte ou un appel à la paix inenvisageable à l’heure (…)
Ce qui est rare est précieux. Et dans un contexte musical où le post-rock se raréfie, les plaisirs que confèrent une formation comme Mono ne sont pas reproductibes par d’autres genres et deviennent d’autant plus précieux. Mais cette rareté ne confère pas pour autant le statut de chef-d’œuvre au moindre album du genre, loin s’en faut même.
Une fois ces généralisations balancées, penchons-nous (…)
Si on avait croisé le chemin de Vincent Dupas quand il officiait en tant que My Name Is Nobody, on était passés à côté de ce projet qu’il partage avec Jean Baptiste Geoffroy et Jérôme Vassereau (ils sont aussi tous membres de Pneu). Le troisième album en onze sera donc l’occasion de faire la découverte.
On sent dès le début de We Grew Apart que le morceau ne restera pas aussi désolé et de (…)