samedi 24 juillet 2010, par
Pour les deux generators
On a l’habitude de blâmer myspace pour les noms de groupes un peu inhabituels, chacun devant se distinguer dans une base de données mondiale. Ces baleines freelance sont new-yorkaises comme vous pouviez le deviner statistiquement et ont sorti il y a quelques mois un premier album enregistré dans une grande maison un peu hantée de Staten Island.
Un candidat à la critique doit avoir des arguments à faire valoir. Generator 1st Floor en a, et servira de revenez-y. Parce que comme on l’a déjà mentionné, ce sont les meilleurs morceaux qui définissent l’attachement à un album. L’autre grand moment sera Generator 2nd floor, autant le dire tout de suite, et ces deux morceaux pas très jumeaux pourtant plaira à tous ceux serrent sur leur cœur les succédanés gentils d’Arcade Fire comme Ra-Ra-Riot ou autres Seabear.
Encore une fois, c’est souvent trop lisse et anodin pour moi. Pas intrinsèquement, mais j’ai un peu de réticence à trouver vraiment émouvants les signes qu’ils donnent. Pourtant, Location ou Broken Horse n’auraient pas déparé un album de Belle and Sebastian parce qu’il y a toute la délicatesse requise. Il y a ainsi une série de morceaux qui passeront inaperçus, cachés derrière leur évanescence, victimes de leur délicatesse en somme. Parce qu’il faudra que l’auditeur tende l’oreille pour remarquer qu’un We Could Be Friends est plus complexe qu’on ne l’imagine, il faut simplement y consacrer toute l’attention qu’il mérite. Un peu de clavier les fait pourtant sortir un peu de leur coquille le temps de Starring
On notera aussi une mélodie à la Sufjan Stevens pour Broken Horse. C’est est de l’hommage, mot que j’utilise quand la ressemblance est trop flagrante pour être fortuite et gâche l’écoute du morceau en question.
Aller avec entrain vers toute la seconde division du folk mutant sous toute ses formes, ne serait-ce pas ça, la passion ? Comme en sport, certains montent (Midlake), d’autres descendent (Plants And Animals, The Acorn), et puis certains se sentent bien à leur niveau, ne tentent pas de prendre un gros son seventies pour être à la mode. Si cet album ne décolle véritablement que le temps des deux Generators, la délicatesse dont ils emballent tout le reste fait passer le bonbon de fort gentille façon.
http://www.myspace.com/freelancewhales
http://www.freelancewhales.com/
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Si le style vous est familier, sachez que rien ne change vraiment ici, et c’est tant mieux tant cet univers (…)
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