jeudi 10 août 2006, par
Qu’est-ce qui a décidé la maison de disques à promouvoir ce disque plus qu’un autre, à le présenter comme celui de la résurrection de Morrissey ? Le très emballant simple English blood, Irish heart ? On ne le saura pas. Car en effet, il n’avait pas vraiment disparu de la circulation. Juste quelques albums un rien anodins (Maladjusted).
Alors, bon, jouons le jeu, Morrissey revient. Il a une des voix les plus renversantes du monde et il a incarné un des groupes les plus importants de ces trente dernières années (les Smiths pour les distraits).
La carrière solo de Morrissey est plutôt erratique, alternant le poliment intéressant et le moins écoutable. La voix toujours reconnaissable mais les compositions beaucoup moins inspirées par les Smiths que celles, par exemple, d’un groupe comme Gene. Ses sommets sont (et resteront, je le crains) Vauxhall and I et Southpaw grammar, le premier pour l’absolue simplicité des compositions qui font mouche sur chaque morceau, le second au contraire pour ses envolées culottées.
Et celui-ci alors ? Un très bon début, une charge anti-i-américaine plutôt réjouissante, le single puis un slow prenant. et puis l’essoufflement. Une grâce sauvera toujours l’ami Steve du ridicule le plus noir mais sur la longueur c’est plus fastidieux, même si l’album n’est pas très long (12 titres).
Un faux retour donc, qui rappellera de bons souvenirs à ceux qui ont connu la pleine forme de Morrissey. Si un jour le courage m’habite, il faudra faire part des albums de The Smihs et Morrissey, histoire de mettre en abyme la semi-réussite de cet opus. (M.)
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
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