jeudi 10 août 2006, par
La carrière de Marc Moulin ne peut être résumée en quelques lignes dans le cadre d’une critique. Mentionnons quand même les expérimentations pop de Telex, le free-jazz de Placebo (pas celui de Brian Molko, hein...) et un album précédent occulté par Saint-Germain (difficile de les différencier parfois il est vrai) surfant sur la naissante respectabilité de la french touch (ils deviennent quoi d’ailleurs ?).
En dépit de la sympathie qu’inspire le personnage (un humour à froid des plus réjouissants), l’écoute de cet album s’annonçait comme une corvée. Même si je sais qu’il est vain d’établir une hiérarchie entre les styles de musique, il n’y a rien qui m’énerve plus que la musique d’ascenseur. Le propos est ici plus dense, plus fouillé, tenant parfois pour de la vulgarisation pour personnes voulant s’initier à Miles Davis (du moins le côté abordable et calme du maître).
Le tout est vraiment du velours pour l’oreille.
Ne pas dépasser néanmoins la dose prescrite (selon votre capacité d’absorption) pour ne pas que vos nerfs relaxés ne se contractent. Délectable ou irritant selon votre humeur d’attaque donc. Pour moi, en musique de fond exclusivement. Et puis l’intégrale des The White Stripes comme antidote. (M.)
L’EP sorti l’an passé nous avait déjà signalé le talent et la singularité d’Édouard Ferlet. On rappelle donc la singularité de son procédé. Il utilise deux pianos dont un mécanique piloté par une machine semble dialoguer avec celui qu’il manipule en direct. Ce pilotage crée un dialogue, indéniablement, mais s’il permet de se laisser surprendre, il faut tout de même une sacrée maitrise.
Pas de souci à avoir, (...)
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C’est un argument d’appel sans doute aucun, et le très (...)
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The XX, c’était un petit miracle d’équilibre. Les exercices solo de ses trois membres le confirment, c’était simplement une conjonction de surdoués. Voici donc le premier album de Romy, chanteuse et guitariste de la formation et on retrouve sa voix impeccablement mise en évidence. On en vient à penser que c’est la voix elle-même qui a les qualités requises
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Isbells avait toujours été associé avec une formation comme Marble Sounds. Les deux groupes ont partagé certains membres et étaient sociétaires du même et attachant label Zeal Records et pratiquaient des genres musicaux similaires. Si Marble Sounds a continué sur la même voie jusqu’au dernier album en date, Isbells semble prendre la tangente. Ils ont donc changé de label, de management et même de (...)
S’il en est qui ne semblent jamais s’arrêter, ce sont bien les deux turbulents Rémy Venant et Mathieu Flasse. On se remet à peine d’Ephemeral Feast que voici déjà son successeur. Il faut dire que ces deux album ont été tous deux composés pendant les confinements. Un simple album de plus alors ?
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Les influences, on peut les aborder frontalement ou par la bande. Dans le cas du second album du groupe belge, si les marqueurs post-punk ou cold sont bien là, ils sont déjà très processés. On vous a déjà parlé de groupes comme Ultra Sunn (et on vous reparlera de The Ultimate Dreamers) plus frontalement cold wave ou gothique, on est plutôt ici dans un pop-rock mélancolique qui lorgne du côté d’un (...)