vendredi 26 novembre 2010, par
Quatre filles dans le vent glacé
Retapons sur ce vieux clou et insistons sur l’importance des premières parties. Et les statistiques sont formelles, plus il y en a plus il y a de chances de tomber sur une bonne. Parmi les trois formations qui ont chauffé la scène pour la bruyante prestation de Wolf Parade se trouvait le quatuor féminin de Warpaint. Tout de suite, leur cold-wave certes très référencée a fait mouche, suffisamment pour que l’envie d’en écouter un album se fasse sentir en tous cas.
Pourtant, le revival années ’80 commence à nous rendre un peu nerveux, même si on peut encore découvrir de très bonnes choses. On pense à leur compatriote de Zola Jesus ou encore aux excellents The XX (quand le rythme se fait plus lent). Bonne nouvelle pour ceux qui comme moi saturent d’entendre le « retour des synthés » depuis 7 ou 8 ans, ceci est basé sur un trio guitares-basse-batterie plus direct, plus dans la lignée d’un Siouxie and The Banshees. La conjonction de la basse et d’une guitare n’assurant pas de rythmique est très typé, et pas vraiment désagréable, donnant des combinaisons qui font souvent mouche. On se surprend plus d’une fois à balancer la tête sans l’avoir vraiment décidé.
Mais la confusion guette parfois au détour d’un Bees décousu. Et quand les voix poussent dans les aigus, l’effet n’est pas toujours des plus heureux (Warpaint). C’est une des limitations de l’album pour moi, qui ne prend pas sur un Majesty, même s’il faut admettre que ce n’est pas dérangeant sur scène. Dans les meilleurs moments, on retrouve la froideur de certains PJ Harvey (See Your Arms Down).
Dans un tel album, la balade acoustique Baby apparaît comme une petite surprise. Et sortie du contexte, on ne pourrait pas soupçonner le contre-emploi. Je n’ai pas dit que c’est la perle folk de l’année, mais ça montre que leur panoplie ne se limite pas aux années ’80. Il y a même une balade plus éthérée au piano (Lissie’s Heart Murmur)
Au final, et au risque de ne pas user d’un vocabulaire à jour, ceci est un chouette album. S’inspirer plus que fortement d’une époque n’est pas vu comme un aveu de faiblesse de nos jours, c’est carrément une marque de fabrique. En se détournant des synthés qu’on a trop entendu récemment, elles nous plongent dans d’agréables souvenirs, même si dans un genre connexe, la fulgurance de The Organ faisait encore mieux.
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