jeudi 10 août 2006, par
Un album électro, c’est un drôle d’objet. Déjà que les compilations peinent souvent à garder leur intérêt sur la longueur, alors, un premier album de petits belges portés par un hymne catchy et interpellant (I don’t want to have sex with you - pensez tout de même que selon les dires des auteurs il s’agirait plutôt d’une réaction face au viol qu’une dispute de ménage, et ça le fait tout de suite moins côté gaudriole..), on ricane bêtement.
Moins bêtement depuis qu’un autre single (I can’t wait) est venu confirmer le premier. On abandonnera tout simplement le ricanement pour le sourire content à l’écoute de cet album. Car il est bon, très bon même.
On navigue dans la techno dansante en diable (The Keys, Your dirt) en général, mais avec des incursions de guitares électriques (You’re not OK), et des moments plus calmes (sans tomber dans le molasse).
Si les ressemblances vont dans des musiques du genre comme Miss Kittin ou Peaches, des notes plus pop-rock (les voix dédoublées de Not OK ou le ton de Your next girlfriend peuvent évoquer le travail de Garbage).
Comme souvent de ces temps-ci, on retrouve des influences des précurseurs des années ’70 et ’80 (voix mégaphonées) voire ’90 (la fin très Underworld de Your next girlfriend).
On peut dire finalement que c’est l’album que Miss Kittin n’a pas pu (voulu ?) faire. Reste un moment d’énergie délectable de bout en bout. (M.)
Que le projet de Vitalic et Rebeka Warrior s’inscrive dans la durée, ce n’était pas nécessairement écrit dans les étoiles après un premier album remarqué. Il reposait sur sur quelques axiomes comme l’emploi fréquent d’un allemand de cuisine qui laissait à penser que c’était un projet né d’une envie particulière. Et non, les revoici avec sous le bras un second opus plus consistant. Avec une (…)
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
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Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Ce qui est étonnant avec les retours, c’est qu’on ne sait jamais combien de temps ils vont durer. Groupe actif dans les années ’80, ils étaient revenus il y a deux ans le temps d’un Echoing Reverie qui montrait un savoir-faire et une versatilité qui n’était pas à la portée du premier débutant. Ils sont donc de nouveau là pour de bon et on peut dire que les qualités perçues alors ne se sont pas (…)
Quelle est la vie des gens qui nous entourent, de ceux qu’on côtoie dans le bus par exemple ? C’est cette matière bien réelle mais fictionnelle qui sert de base thématique au troisième album des toujours brillants Pale Grey. Ils proposent ainsi quelques biographies fantasmées, avec 12 noms pour autant de morceaux et un peu moins de clips.
De quoi asseoir thématiquement un album maitrisé de (…)
Le hasard fait qu’on a dans la pile plus de disques furieux que d’habitude. Ou alors c’est un contexte musical dont on ne perçoit que des bribes. Ce qu’on aime aussi, c’est qu’il y toujours sur ces albums ces moments ou la tension ne passe plus par une certaine violence. Et pour cet album qui voit Raphaële Germser et Audrey Dechèvre entourer Lou K (Lucie Lefauconnier), ça n’a pas raté non (…)
On l’a dit, on connait remarquablement peu d’artistes pour les plus de 2000 critiques écrites ici. Pourtant quelques camaraderies virtuelles ont pu se développer. A force de commenter les albums de The Imaginary Suitcase, j’ai même eu droit à une écoute préliminaire de cet album. Ceci est juste une petite mise au point au cas où vous viendrez fort légitimement douter de mon objectivité en la (…)
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour renouer avec Ladytron, quelques secondes ont suffi pour que cette voix et son écho qui maintient un peu de mystère reviennent avec leur charriot de souvenirs (c’est comme un charriot de desserts mais plus nostalgique).
C’est leur ADN, leur marque de fabrique depuis qu’ils ont émergé avec l’electroclash. On ne s’étonnera donc pas de retrouver des sons (…)
Vous avez peut-être déjà entendu parler de Marie Davidson en tant que moitié du duo darkwave Essaie Pas qui nous plait beaucoup ici. Ceci est son premier album sur Ninja Tune, son quatrième en tout et s’il pourra plaire sans souci aux amateurs de la formation de base, il a suffisamment de spécificité pour s’imposer de lui-même.
Comme pour Essaie Pas, on est un peu dans la queue de comète (…)
Au plus que, au mieux que
« Here we are now at the middle. More and more, I have the feeling that we are getting nowhere. Slowly, we are getting nowhere... and that is a pleasure. » Voilà par quel soliloque DJ Shadow scinde les deux faces de son nouvel album, entre une première moitié relativement déroutante et une seconde nettement plus familière. Décidément insaisissable, Josh Davis n’a (…)
Melting-pot daté
C’est rarement le cas, mais le producteur de ce premier album des Français de Rafale m’est mieux connu que les deux autres protagonistes Julien Henry et Marc Aumont. Arnaud Rebotini est en effet connu aussi bien pour son travail avec Black Strobe que pour ses œuvres solo ; j’avoue être plus familier du groupe, pas toujours d’une subtilité folle, mais qui reste amusant sur (…)