dimanche 16 janvier 2011, par
Train fantôme
Ce n’est pas seulement un manque flagrant d’originalité qui me fait revoir les mêmes groupes, c’est plutôt un rendez-vous réitéré et souvent réussi. Non seulemement j’avais déjà vu trois fois Iliketrains (dont deux fois à la Rotonde), mais c’était également la huitième fois que j’assistais à une prestation de Cecilia::Eyes (troisième fois à la Rotonde égalementà). De plus, cette combinaison avait déjà eu lieu, et je vous l’avais relaté. Le surprise était donc difficilement concevable. Je ne vous cacherai pas que le choix d’un concert ce samedi n’était pas chose aisée, la concurrence de Godspeed You ! Black Emperor au Cirque Royal étant quand même allèchante. Mais le charme de la petite Rotonde et la perspective de retrouvailles agréables a tranché. Rien à faire, il y a des formations que j’irais voir quoiqu’il arrive, et cette assiduité m’a déjà valu bien des bons moments.
La formation post-rock belge Cecilia::Eyes est maintenant une valeur sure. L’expérience aidant, la maitrise de leur son tendu est toujours plus patente. Oh, il y eut bien un petit couac, que le public très attentif a bien laissé passer sans un murmure, mais leur plus subtil dernier album est toujours très bien rendu. On ira donc les revoir très souvent, parce qu’ils ne m’ont jamais déçu.
On a déjà maintes fois eu l’occasion de se pencher sur le cas iliketrains, leur mélange unique de sons post-rock et de chant ténébreux. Leur dernier album a beau ne plus uniformément me retourner, je sais qu’ils constituent une de mes valeurs refuges, que j’aime retrouver souvent. Certes, après trois albums on constate plus de morceaux qui se ressemblent, mais leurs sommets restent tellement hauts que tout est vite oublié. Lacher Rooke’s House For Bobby en seconde position, c’est aussi un risque qu’ils assument sans complexe, terminant la première partie (avant les rappels donc) par un Sea Of Regrets qui constitue le meilleur moment de leur récent He Who Saw The Deep. Puis ils reviendront le temps d’un Stainless Steel pour nous achever définitivement avec un Spencer Perceval de très haut vol. Autre sommet, Terra Nova garde intacte sa puissance de feu.
Que manque-t-il à iliketrains pour encore accroitre sa notoriété ? Eux qui avaient du faire appel à leur fans pour boucler le dernier album, pourquoi n’ont-ils pas la chance actuelle des excellents The National ou ne sont-ils pas au niveau des flanchissants Interpol ? Devraient-ils se pencher vers les années ’80 ? Ce n’est vraiment pas ce qu’on a envie d’entendre de leur part, mais si c’est toujours aussi gratifiant de voir de tels groupes dans des conditions aussi bonnes, je trouve un peu dommage le nombre de trésors semi-cachés de notre époque (Get Well Soon, Shearwater...).
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