vendredi 8 avril 2011, par
Une
101 symboles pour une chanson définitive.
100 pas pour arpenter une artiste indispensable.
99 pourcents d’amour inconditionnel.
98 comme l’Orphée de Thiéfaine, « exilé loin de la Terre ».
97 pour appeler son Israël natal.
96 religions pour contredire sa foi.
95 thèses contre l’excès d’indulgence.
94 raisons de rejeter l’auto-complaisance.
93 ou la Terreur de la répétition.
92 idées cachées derrière le masque des habitudes.
91 naissances fêtées par la routine.
90 degrés pour des virages ni trop serrés ni attendus.
89 versets qu’elle psalmodie dans ses nouvelles obsessions bibliques.
88 constellations où son étoile cherche sa place.
87 années-lumière du tout-venant.
86 millimètres entre son cœur et son âme.
85 façons d’envisager une carrière sans plan de carrière.
84 futurs incertains, pessimistes, orwelliens.
83 occasions de signer un morceau pop sous Prozac (My Name Is Trouble).
82 et quelques prétextes de mépriser la pop balayés.
81 pièces de puzzle ou de mélodie pour revenir, « there couldn’t be a better way through ».
80 jours pour faire le tour du monde et ramener des souvenirs amers (Song from a Tour Bus).
79 comme l’or qui sied mal à ses disques.
78 comme le platine qu’elle laisse à d’autres prétendants.
77 ans avant d’être trop vieux pour ce jeu-là.
76 kilomètres par jour pour défendre des ébauches.
75 à Paris pour enregistrer des chansons léchées.
74 pistes d’instrumentations distillées.
73 arguments pour prétendre qu’elle fait tout de même du rock.
72 pharisiens prêts à la dénoncer.
71 juges dans le Sanhédrin qui décidera de son sort.
70 âmes pour l’accompagner dans son exode.
69, année érotique qui a laissé des traces dans un chant lubriquement détaché.
68 trucs chics pour afficher une sensualité inquiétante (Run With You).
67 chansons d’un répertoire de plus en plus affranchi.
66 comme la route qui mène à son Amérique intérieure.
65 miles à l’heure et souvent bien moins vite.
64 résolutions de renoncer au français pour toujours.
63 intentions de ne plus être associée à la chanson hexagonale.
62 envies de se ressourcer à ses racines folk.
61 comme cette autre autoroute revisitée.
60 secondes pour dénombrer All the Beautiful Girls.
59 organes entremêlés, comme avant mais autrement.
58 voix d’enfants, non plus angéliques mais fantomatiques.
57 sortes d’amour à donner pour ne pas se dire qu’elle a épousé un fantôme.
56 phrases musicales empreintes de douce mélancolie, notes de basse chaude ou arpège de fin de nuit.
55 chutes, disait Marissa Nadler, « and there she lies ».
54 mobiles pour faire le point sur son parcours.
53 preuves d’un talent né dans la douleur.
52 cartes à redistribuer.
51 fausses pistes pour atteindre la lumière.
50 portes d’impureté à refermer avant de gagner cet éther.
49 ans qui nous séparent des Surfaris, et Sugar Mama cite Wipe Out.
48 nouvelles excuses pour aimer le sucre.
47 évidences pour aucune facilité.
46 chromosomes d’universelle humanité.
45 possibilités de trouver une part de soi dans son ADN à elle.
44 passages vers son for intérieur.
43 écoutes attentives.
42 bpm de moyenne.
41 minutes de finesse.
40 frissons tout du long.
39 marches vers un sommet personnel (Strange Weather).
38 pauses pour reprendre son souffle.
37 bougies soufflées et un album de plus à célébrer.
36 chandelles qu’on voit en semi-léthargie.
35 millimètres de pellicule pour un instantané de vie.
34 espoirs de retrouvailles plus charmantes encore.
33 miracles, mais pas un de plus.
32 chemins vers une sagesse qu’elle a sans doute caressée.
31 titres dans le livre de Nick Hornby, et son absence est malheureuse.
30 titres sur le double blanc des Beatles, et le bonheur est toujours une arme chaude.
29 jours avant la pleine lune, et qu’elle hurle dans la nuit.
28 dominos dans un jeu, et tout s’imbrique à la perfection.
27 secondes pour finir en beauté et au vent (She Won’t Trade It for Nothing).
26 lettres pour écrire des textes désabusés.
25 images par seconde de musique suggérées.
24 heures de neige au cœur de l’été.
23 mesures de doo-wop au milieu des litanies.
22 v’là les flics, et « now there’s blood on my hands ».
21 grammes d’être envolés.
20 centilitres de sueur versés.
19 watts de lumière tamisée.
18 carats de pureté.
17 balais pour se rappeler, avec Rimbaud, qu’au fond rien de tout ça n’est sérieux.
16 cordes somptueuses (You Were on Fire).
15 minutes de gloire warholienne.
14 hectares dans le champ des possibles.
13 chats noirs pour griffer ses superstitions.
12 pages d’un livret taché de sang.
11 de niveau sur aucun de ses amplis.
10 chansons à décocher comme on susurre.
9 millimètres au canon de son Browning.
8 rayons dans la roue de la vie.
7 jours pour se créer un monde inédit.
6 albums au compteur.
5 stigmates à panser.
4 vérités à révéler.
3 mousquetaires à la rescousse : Bardi Johannsson, Maxime Moston, Albin de la Simone.
2 testaments pour se livrer plus achevée : elle hier et elle aujourd’hui.
1 femme tout entière : Keren Ann.
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