mercredi 1er juin 2011, par
Vampire de fin de semaine
Est-ce par opportunisme que cet album sort au joli mois de mai, pour mettre du soleil et de la couleur ? Sans doute pas, mais recevoir un album pareil pour la Toussaint n’aurait pas été pertinent. On ne peut présumer de rien bien entendu, mais il me semblerait que cet album soit plus influencé par des formations comme Vampire Weekend que, je ne sais pas moi, Soap & Skin.
Julien et Timothée sont deux Français, batteurs de formation qui ont, dit-on, écrit et enregistré cet album en un mois. Avec 29 minutes pour neuf titres, la matière grasse en est évidemment absente. Et elle fondra vite en sudation de toute façon, sous les coups de boutoir sautillants de cet album qui utilise une basse bondissante et des guitares acérées.
Quand j’entends parler d’un groupe français chantant dans la langue de Liam Gallagher (ou un idiome s’approchant de ce particularisme), al question c’est ‘accent ou pas accent ?’. C’est la première option ici. Ce n’est pas un obstacle en soi, mais c’est très prégnant, surtout si on écoute plein de musique anglophone (ce qui est mon cas). Cet aspect est visiblement assumé et il faut dire que sur la longueur, ça se transforme presque en avantage, et le décalage fonctionne.
C’est un album dont la bonne humeur générale est plus à même de plaire que les morceaux pris individuellement. Il manque peut-être celui qu’on repasse, qui nous permette de faire découvrir, qui aurait une structure addictive, même si le très chouette Cannot Blame The Dog pourrait être celui-là.
Pas de doute, le duo français vient de produire un album frais comme un verre de rosé, et autant de saison. On le consommera donc de préférence d’une traite, parce qu’il participe plus à la convivialité qu’à la dégustation compassée.
Si le Bruxellois d’origine écossaise Dan Barbenel a décidé d’officier sous le nom de Mr Diagonal plutôt que Mr Lignedroite, c’est sans doute parce qu’il sait que son écriture a tendance à prendre la tangente, ce qui nous avait déjà plu. Pour augmenter la confusion, ces enregistrements de morceaux composés depuis 2018 est présenté comme un accompagnement de son one-man-show qui sera présenté à (…)
Kate Nash, Menomena, The Decemberists et maintenant Islands avant bientôt Bright Eyes, il faut se pincer pour ne pas se sentir quinze and en arrière. Mais bon, comme ce sont de bons souvenirs et que tout le monde est dans une forme créative manifeste, on ne va pas bouder son plaisir.
Dans le cas du groupe Canadien, ce n’est pas exactement un retour vu qu’ils sont dans une période plutôt (…)
On ne pourra jamais reprocher à Natasha Kahn d’enchainer des albums identiques. Après le plus synthétique et clairement teinté eighties Lost Girls, la revoici avec un album vaporeux et presque ambient par moments. Peu de morceaux se détachent lors des premières écoutes, ce qui est habituel. Il a par le passé fallu des prestations live pour pleinement appréhender certains albums. Il faut dire (…)
La subversion, en rock, ne passe pas nécessairement par les hurlements et les guitares déchainées. Et une dose de subtilité ou de décalage permet souvent d’obtenir le maximum d’effets. Si on avait attendu le wagon Serfs Up ! pour rattraper le train de Fat White Family, le mélange de morceaux amples, ronds et plaisants et d’un propos plus acide avait énormément plu.
Ce digne successeur (…)