mercredi 31 août 2011, par
Ours à Succès
On commence à se constituer une jolie collection d’artistes-ours. De Panda Bear à Grizzly Bear en passant par Seabear, on peut dire qu’on réserve généralement un accueil favorable à ces plantigrades. Ce sera aussi le cas ici, une fois qu’on aura planté le décor.
Boy & Bear est une formation australienne qui sort son premier album. Il est toujours malaisé de déterminer les aspirations derrière la musique, mais je sens l’envie de déplacer les foules. Ce qui se traduit par une ampleur bienvenue, mais le résultat en devient forcément un peu plus lisse et bien moins personnel. Il n’est pas interdit de penser à Coldplay, surtout pour la voix qui évoque aussi notre compatriote Ozark Henry (Beach).
J’aime bien l’introduction par Lordy May. Peut-être peut-on lui reprocher de susciter trop d’espoirs. Le single Feeding Line oriente l’album vers plus d’ampleur policée, vers ce traitement un peu héroïque (ce que certains appelleront pompier) qu’on retrouve chez d’autres aspirants comme Chapel Club. Mais ce n’est pas le cas tout le temps. On a aussi quelques morceaux plus anodins alors que d’autres arrivent à se relancer (Milk & Sticks). Il faut compter sur quelques chorus dignes d’intérêt (Beach), mais aussi quelques titres sans vraie relief (My Only One) où même le violon n’a pas été convoqué pour se terminer dans un chorus plus dense
Il faut bien dire que les réminiscences des années ’70 ont connu des moments plus brillants (Midlake, quelqu’un ?) que Part-Time Believer qui sent son petit Neil Young (Horse With No Name si vous voyez). Dans le genre et pour le plaisir de référencer en rond, on peut penser à Broken Records pour Big Man.
Si vous voulez découvrir un groupe ambitieux et un rien exotique un peu avant sa marche vers un succès envisageable, je vous conseille ce Boy & Bear. Certes, c’est un peu clinquant mais glisse dans l’oreille avec une facilité déconcertante.
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