lundi 21 novembre 2011, par
Un espace de liberté, voilà ce qu’est Jean-Louis Murat. Nouvelle démonstration hier soir dans l’Orangerie du Botanique où il venait défendre son dernier album en date Grand Lièvre.
C’est presque deux concerts qu’il nous aura été proposé en fait. Le premier consistait en une lecture presque exhaustive et en ordre inverse de l’album en cours. Comme il se caractérisait par un son plus léché que les précédents, cette révision sur scène apporte de l’épaisseur au son, un ‘grain’ bienvenu. Il faut pour ça que les musiciens soient en place et que la voix exceptionnelle fasse ce qu’elle doit. Les deux critères sont évidemment remplis. Murat en concert, c’est de la précision et une dose d’imprévisibilité qui en fait le sel. De cette ‘première partie’ ressortent Le Champion Espagnol (sans doute parce que je la trouve bonne sur l’album) ou Sans Pitié pour le Cheval.
La seconde partie du concert consistera pour lui à déstructurer des extraits de sa plantureuse discographie. Les intros sont méconnaissables, les délires guitaristiques renvoient à Neil Young et son Crazy Horse, pour cette propension à alterner douceur intemporelle et chevauchées électriques. Les titres recevant ce traitement seront (de mémoire) Mousse Noire, Les Jours Du Jaguar ou Jim (tiré du formidable Mustango). Une idée étrange est d’entrecouper ces morceaux de bravoure de passages à chanter par le public (visiblement connaisseur) comme Foule Romaine (j’avais complétement oublié cet extrait du Moujik et sa Femme) ou Les Voyageurs Perdus. Il faut aussi mentionner une reprise d’Alcaline assez abrasive pour être complet.
L’intransigeance de Murat est un don qui lui permet de se forger hors des modes une discographie passionnante et de livrer des concerts personnels et intenses.
Vu le programme de ces prochains jours, d’autres comptes rendus de concerts sont à prévoir. Des photos mieux finies aussi…
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