vendredi 9 mars 2012, par
Imprégnation
Il est rare qu’il passe aussi peu de temps entre la publication d’une critique et le compte-rendu du concert associé. C’est une vraie chance parfois comme on va le voir.
Quand on a pour batteur un talent du calibre de Martin Dosh, il est logique d’y penser pour assurer la première partie. J’avais déjà vu ce bidouilleur (avant Andrew Bird d’ailleurs) et le souvenir était plutôt bon. Las, dans un Cirque Royal en configuration assise, les rythmes ne servent que de musique de fond. Pas assez de consistance pour être plus qu’une démonstration de style, pas vraiment d’intensité et un aspect ludique au second plan. Bref, je n’ai pas été trop convaincu par cet artiste pourtant talentueux, comme il le prouvera quelques minutes après.
C’était la quatrième fois que je voyais Andrew Bird en concert. Donc la surprise n’était plus vraiment là et je savais que ce n’était pas l’émotion pure ou le frisson qu’on pouvait en attendre. Surtout qu’il décide de jouer dans l’ordre tout son dernier album sorti cette semaine. Complexe, un peu aride par moment, il m’avait fallu un petit temps pour m’en imprégner, mais je vous ai raconté ça hier. Mais c’est lors de ce concert que la gratification est venue. Quand on a l’occasion de voir à l’œuvre des morceaux aussi touffus mais aussi lumineux, on prend un vrai plaisir à tenter d’en percer le secret, prêter l’oreille au propos pas toujours diaphane, et constater qu’il y a une vraie perfection là-dessous.
La technique n’est pas un but en soi, mais quand on a l’occasion de voir Andrew si bien jouer du violon (qui lui sert de guitare aussi), chanter et siffler (personne ne l’atteint même de loin dans ce domaine), on ne peut être que conquis. Le groupe est subtil, il faut vraiment les voir jouer pour deviner quelle contribution ils apportent au son (et là, Martin Dosh est souverain), mais l’apport est indéniable.
Andrew est concentré, mais convivial, le public respectueux comme un public qui découvre un album complexe presque en direct. C’en est fini de Break It Yourself, il s’accorde donc une escapade dans sa discographie, avec Plasticities (tiré d’Armchairs Apocrypha). Puis il reviendra en rappel interpréter deux titres purement folk dont un Townes Van Zandt, ce qui est sympathique mais pas indispensable. Pas de Fake Palindromes (le titre le plus catchy de sa discographie) pour nous dire au revoir, mais le plus subtil Effigy. Rarement je n’ai accordé autant d’attention au détail au détriment peut-être du ressenti général, mais l’impression de s’imprégner d’une œuvre complexe est rare et précieuse.
Toutes les images sont ici, mais en voilà déjà quelques unes
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