vendredi 30 mars 2012, par
Excitation intacte
Un cliché veut que la répétition use. C’est sans doute vrai dans plusieurs cas, mais il a de solides exceptions. Revoir en concert un groupe qu’on aime, c’est presque toujours un plaisir renouvelé. Ca a beau être la troisième fois que je vois Shearwater dans la même salle, l’excitation est toujours là....
Dans une Rotonde qui se remplit, la première partie du concert est assurée par Julie Doiron. Peu familier de ce qu’elle a fait toute seule ou avec Eric’s Trip, il ne faut pas longtemps à la Canadienne pour briser la glace. Ses interventions, spontanées et dans un français de là-bas, sont assez désarmantes. Musicalement, une artiste toute seule avec une guitare électrique se met en danger. Sa fausse fragilité passe en tout cas pas mal.
Rien de plus impersonnel qu’une playlist. Pourtant, préciser les trois premiers morceaux joués par Shearwater n’est pas anodin. Quand on entame une prestation par The Snow Leopard, Animal Life et Castaways, on a trois facettes d’un groupe immense. La folie, la maitrise presque pop et le lyrisme se suivent donc. Sans faute, sans erreur, mais avec émotion. Parce que tous les musiciens ont beau être nouveaux (et très bons), il reste l’essentiel, c’est à dire Jonathan Meiburg, sa voix et ses morceaux.
Sa voix reste souveraine. D’une maitrise dingue, d’une étendue insoupçonnée, elle magnifie littéralement le moindre morceau. Et ces morceaux, justement, ne sont pas en reste. A l’écoute du récent dernier album, on sentait que cette électricité, ce déménagement sur Sub Pop, allait bien passer sur scène. On profite d’ailleurs de certains titres plus carrés pour que l’émotion retombe un peu. Il faut dire qu’après le départ tonitruant, il reste quelques You As You Were ou Rooks (une guitare tentant de faire oublier la trompette) pour que l’adrénaline remonte.
Shearwater est un grand groupe de scène, on le savait et on en a eu une confirmation éclatante. On a beau connaitre tous ces morceaux, savoir à quel point la voix d’un Meiburg souriant et détendu peut être magnifique, on en ressort tout de même lessivé, emportés encore une fois par un de nos groupes préférés.
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