vendredi 11 août 2006, par
On met le disque dans la platine et on se demande où on a déjà entendu ça. Chez les Smiths ? Echo and the Bunnymen (le premier titre est mélodiquement très proche du groupe de Ian Mac Culloch) ?. Non, tout simplement, ce sont les écoutes successives qui ont rendu cet album si familier, si proche en si peu de temps. Ne le cachons pas plus longtemps, cet album est avec celui de Franz Ferdinand une des toutes bonnes surprises de ce début d’année.
Issu de la personnalité de son leader et de son acharnement (les déboires sans fin avant la sortie), il apporte de la fraîcheur où on n’osait plus en entendre, dans un rock inspiré et intense. C’est peut-être un cliché, mais bon, si vous avez eu l’occasion d’entendre Lavinia, vous savez de quoi je veux parler. Un début langoureux comme il y en a finalement tant. Déjà la voix étonne, éraillée et aiguë à la fois. Les cordes sont un peu romantiques mais le meilleur est pour plus tard, une montée pas baroque pour un sou, des effets pas trop téléphonés permettant à l’émotion de se déployer avec toute sa force.
Puis on passe à autre chose, et on constate au fur et à mesure de l’écoute que chaque titre a sa personnalité propre et que l’ensemble révèle une vraie personnalité. Ce qui, fait, que, déjà, on pense au futur. Car toute cette consistance n’est pas le fait du hasard, d’un état de grâce passager. Si le sillon des sentiments forts (la révolte de More heat than light) peut être maintenu, on a peut-être un grand nom. Ou pas, alors on réécoute l’album, pour replonger encore une fois aux arpèges et à la basse de The leavers dance. Si U2 n’est pas nécessairement un gros mot pour vous qui connaissez The unforgettable fire, alors vous savez que vous allez trouver sur ce titre une joie sans fin.
Voilà, plein d’écoutes me confirment que 2004 ne sera pas une mauvaise année. On réécoutera ce The Runaway found comme on réécoute Grace de Jeff Buckley, pour se blottir contre la grâce absolue. (M.)
C’est un phénomène que j’ai du mal à m’expliquer. Il m’est difficile voire impossible de me plonger dans des œuvres récentes d’artistes que j’ai beaucoup aimés il y a longtemps. Si dans certains cas c’est la qualité de leurs albums qui est l’explication la plus facile (Muse, The Killers, Foals...), c’est plus mystérieux en ce qui concerne Radiohead, Nick Cave ou PJ Harvey.
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