lundi 19 novembre 2012, par
La curiosité est un chouette défaut
La curiosité est souvent récompensée. Sur le papier, n’ayant pas trop apprécié le dernier album de Destroyer, il n’y avait pas de quoi foncer ventre à terre au Botanique un dimanche soir. Pourtant, certains artistes attisent vraiment cette curiosité, et l’omniprésent Dan Bejar (The New Pornographers, Swan Lake) a l’air suffisamment singulier pour mériter le coup d’œil.
La Rotonde se remplit encore quand commence le concert. Démarrer à l’heure pile quand il n’y a pas de première partie est il faut le dire inhabituel. Tant mieux pour l’horaire, et puis tant mieux pour l’attente qui ne sera pas trop longue.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais la poésie cryptique de Dan Bejar, sa propension à changer de style d’album en album m’avaient laissé penser que c’était un personnage solitaire et autoritaire, et je n’aurais pas été plus surpris que ça de le voir débarquer seul sur scène. Pourtant, ce ne sont pas moins de sept musiciens qui l’accompagnent, et Bejar se cantonne au chant. Étrange chant d’ailleurs, puisqu’il déclame plus qu’il n’entonne, avec ce timbre particulier, assez expressif quand on y prête attention. Autour de cette voix, et ses paroles réputées compliquées (j’ai essayé, un peu), le groupe est très en place. Et il le faut pour que le ton très ’lounge eighties’ donne tout son potentiel. Si l’album m’avait paru lisse et par moments bien kitsch, force est de constater que sur scène, la puissance aide à tout faire passer. Après un introduction a capella, c’est Savage Night At The Opera (mon préféré de Kaputt) qui lance les hostilités. Puis ce sera European Oils, tiré de Destroyer’s Rubies. Je ne vais pas vous détailler tous les titres joués, mais pris dans leur ensemble, tout est très cohérent, alors que les albums ont vraiment leur couleur propre. Ce qui rend le mieux en live, ce sont les morceaux plus anciens comme Rubies ou Maxine’s Parlour (je n’ai pourtant pas pu trouver sur quel album il se trouve), qui jouent en plein de l’effet de surprise, de la brusque variation. Trois morceaux en rappel plus loin, on se rend compte qu’on a passé une bien bonne soirée.
On a parfois la fausse impression de connaitre un artiste. Les albums sont une chose, les concerts en sont une autre. J’écouterai sans doute Destroyer avec une oreille différente maintenant, et je retournerai voir ce groupe, c’est certain.
Toutes les images sont ici : https://picasaweb.google.com/106469272975585107807/DestroyerBotanique18112012
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