mardi 20 novembre 2012, par
Hors contexte
Nous ne sommes pas des personnes raffinées. Ou, du moins, pas toujours. Pascal Arbez a déjà prouvé qu’il n’est pas nécessaire d’avoir inventé la poudre pour la faire parler, et on s’est souvent laissé porter par sa puissance, par une énergie brute dont on a besoin parfois. Et puis il y a ces prestations live (écouter le V Live pour vous en convaincre), encore moins subtiles, encore plus puissantes et joussives dans l’acception régressive du terme. La dernière fois, c’était à Dour et dans ce contexte de fin de journée de festival, il était tout à fait à sa place.
Ça, c’est pour la partie publique, live ou soirée. Parce que sur album, c’est une tout autre histoire. J’avoue ne pas avoir réussi à trouver quelque chose à dire de son second album Flashmob, qui le voyait mettre un peu de disco dans son alchimie brute. Le voici de retour avec un troisième et après quinze secondes de Rave Kids Go (la voix est celle du chanteur de Goose), le blind-test aura vécu, vous le savez, vous écoutez un album de Vitalic. D’ailleurs, la performance n’est pas mince de trouver un son à ce point reconnaissable. Ce qui étonne par contre, c’est de retrouver un second morceau un peu daté, recyclant l’electroclash d’il y a quinze ans. Quand on vous disait que les cycles de récupération deviennent étonnamment courts. Mais on ne décèle pas assez de recul pour le prendre pour un hommage.
Pour faire un album, il faut ajouter du chant. Ce n’est certes pas obligatoire, mais recommandé pour une diffusion un tant soit peu étendue. Ce Rave Age essaie plusieurs pistes. Il y a de franchement moins bonnes comme sur Under Your Sun, où le chant est absolument indigne, ou alors trop proches de ce courant qui survit depuis les années ’90 mais dans des régions pour qui Milk Inc n’est pas une insulte. La voix de tête de Fade Away est plus à son affaire sur un morceau finalement très gentil et très pop. Ce registre plus léger n’est pas désagréable. Il n’a pas peur non plus de faire employer le français sur La Mort Sur Le Dancefloor. Sortir ça en même temps que Crystal Castles va forcément susciter des comparaisons pas très gentilles.
Osons le dire tout de même, on n’osera jamais écouter Stamina les fenêtres ouvertes, que les voisins soient fans de Musique 3 ou de dubstep. Énergie et subtilité sont finalement difficiles à combiner, et il faut savoir ce qu’on vient y chercher. Il en résulte du gros équarrissage subtil comme une charge de tractopelles (No More Sleep), voire des instrumentaux plus lents mais agressifs (Vigipirate).
Ce qu’on ne trouvera pas, par contre, c’est un titre imparable, un single qui met tout le monde d’accord même si on peut lui reconnaitre certaine variété. Écouter cet album en entier au casque est sans doute semblable à un test à l’aveugle de mitraillette sauce samouraï à jeun et sans avoir faim, c’est-à-dire qu’on applique des critères qui ne sont pas pertinents. Ceci dit, le plaisir d’écoute au calme de cet album ne se révèle pas passionnante.
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