lundi 17 décembre 2012, par
Réhabilitation des étoiles
Il est des groupes qui nous inspirent tellement de sympathie qu’on sent le besoin d’aller les voir malgré des albums qui plaisent toujours mais ne sont pas renversants dans leur intégralité, et le souvenir d’un concert pas totalement fantastique.
Pourtant, j’étais là pour voir Stars au Botanique. En fait, j’étais déjà la pour Zeus, première partie de qualité. Le quatuor de Toronto signé sur Arts & Crafts a en tout cas un bel abattage, et une motivation qui rend cette première partie bien agréable. Entre rock de bastringue et psychédélisme joyeux, ils changent souvent d’instruments. A part le batteur, ils s’occuperont chacun de la basse ou du chant à un moment du set. Signe qui ne trompe pas, l’applaudimètre montre bien que le public ne les connaissait pas mais apprécie particulièrement certains morceaux.
Parce que le public, finalement, est là pour Stars. Qui débarque sur une musique dance. Amy Millan arbore un t-shirt Madonna, Torquil Campbell a opté pour Meat Is Murder des Smiths. Ce dernier étant le premier vinyle que j’ai acheté, il emporte ma préférence.
Pour que la musique policée de Stars fasse tout son effet, il faut que l’engagement soit total. Et on peut dire qu’ils maitrisent leur sujet. Contrairement à la dernière fois où Campbell semblait un peu entamé, il sautille partout, harangue le public, et fait monter l’ambiance. Ambiance qui culminera le temps d’un fantastique Your Ex-Lover Is Dead, rescapé de leur très bon premier album. Autre bon moment, Take Me To The Riot fait se secouer (gentiment) le premier rang. On n’est pas là pour le crowd-surfing de toute façon, mais pour cette alternance de douceur et de soubresauts contenus. Ils ne reviendront que pour le seul The 400 tiré du dernier album. Ca y est, on sait qu’on continuera à suivre ces Canadiens pendant encore longtemps.
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