vendredi 24 mai 2013, par
De nulle part
D’une manière générale, j’évite de faire référence au dossier de presse, constatant à quel point ça rend une critique peu naturelle. Mais celui-ci m’a intrigué. Il y est dit (dans un anglais fruste) que le groupe vient d’une ville industrielle de l’Europe de l’est, sans dire laquelle, et précise que tous les membres ont travaillé avec enthousiasme et engagement, ce qui ressemble plus à une profession de foi louveteau qu’à de l’arrogance pour presse musicale britannique. En gros, on ne sait rien de ce qu’est le groupe ni ce qu’il propose.
On attend sur le premier morceau une montée, une explosion. Tout est là, le clavier qui se retient, les brouillards de guitare. Cette acmé ne viendra pas, ce n’est pas grave, on est motivés et attentifs pour la suite
Self-formed Intro est comme son nom l’indique la rampe de lancement du morceau. Étrangement, le soufflé retombe un peu, comme un sauteur qui prend son élan et puis décide qu’il tentera le bac à sable les pieds joints. Le morceau en lui-même n’est pas mal du tout, ressuscitant des groupes des années ’90 qu’on a un peu oublié comme les excellents The Aloof (My pride est aussi dans cette lignée), mais il aurait peut-être gagné à se débrouiller tout seul. La voix semble tout droite sortie d’un groupe britpop des années ’90. Pas excessivement expressive, elle est tout à fait correcte et en place.
Quand ils lâchent leur énergie sur le plus carré Change Nothing, c’est sans doute un chouette défouloir mais c’est bien moins personnel du tout. Ils arrivent aussi sur un morceau à faire tout le chemin, de bas en haut.
On ne savait rien de ce groupe et on n’en sait pas vraiment plus maintenant, sauf que les surprises peuvent venir de partout. Voilà donc un petit album (ou gros EP, c’est selon) sans prétention qui pourra rappeler de bons souvenirs.
Il est des artistes qui mieux que d’autres nous ont donné des envies d’ailleurs, de champs musicaux inexplorés. Pour les amateurs de rock au sens large, des gens comme Underworld ont été des passeurs, comme New Order avait pu l’être pour des gens (encore) plus âgés que nous.
Cette émancipation auditive était aussi bien ancrée dans son époque, et s’il n’est pas incroyable de retrouver le (…)
Le fond et la forme. La forme et le fond. Paroles et musique. La dualité est bien connue et on la retrouve ici, bien mise en avant sur ce premier album de Stéphane Loisel. Des mélanges sont encore à tenter et celui-ci a sa personnalité propre.
Sur la forme tout d’abord, on peut dire que c’est réussi puisque des versions instrumentales pourraient fonctionner. Italo-disco, electro, le (…)
Si le hasard ou l’habitude vous guident vers ces colonnes, c’est qu’une certaine curiosité musicale vous titille. Partant de ce postulat, on se permet souvent de plonger dans des pans plus aventureux de la musique, quitte à s’y perdre parfois. Cet album parait sur Ormo records qui nous avait déjà gratifié d’œuvres comme Alan Regardin ou No Tongues, défricheurs de possibles (ref belge) (…)
Lire une étiquette est une règle de bonne pratique avant d’ingurgiter quelque chose. Le nom de l’album du Milanais Lorenzo Parisini qui officie sous le nom de Bear of Bombay ne laisse planer que peu de doute quant à son contenu et on l’avale d’un coup d’un seul en parfaite connaissance de cause.
PsychoDreamElectroGaze donc... Tout est là, avec une densité certaine de Tears From Space, qui (…)