lundi 17 juin 2013, par
Trois albums attachants d’amis de plus ou moins longue date
Cette fois le groupe new-yorkais a utilisé le triple point d’exclamation pour le titre de l’album. Par analogie, doit-on en déduire que !!! voudrait simplement dire ‘ill’ ? Le mystère reste entier et est sensé le rester.
Mais l’important n’est pas là parce qu’on apprécie toujours un retour de cette bande de doux-dingues. J’avais bien plus apprécié la fièvre qui tenait la moitié de Myth Takes que les expérimentations il est vrai parfois très brillantes du plus inégal Louden Up Now mais même après un plus convenu Strange Weather Isn’t It, la curiosité était grande.
On retrouve donc avec plaisir ce funk blanc assez placide, qui semble placé sur des rails et qu’on n’a vraiment pas envie de voir dévier (One Boy/One Girl). Plus qu’une succession de morceaux, cet album est le lancement d’une implacable machine à groove. Parfois ce n’est qu’un gros beat répété à l’envi. Mais Get That Rhythm Right reste jubilatoire quand un saxophone vient polir l’ensemble, de même qu’Except Death quand la guitare se lâche un peu. Il faut attendre la toute fin (Station - Meet Me At The) pour que ça s’énerve un peu mais ce n’est pas qu’est l’important. Un vrai charme se dégage de cet album, difficile à commenter parce que tout m’a plu, a littéralement glissé dans l’oreille. La machine est placide mais parfaitement huilée et si jamais l’été se pointe, on a de quoi y faire face.
Quand on regarde la très amusante série New Girl, il est difficile de ne pas voir Zooey Deschanel comme une fille bien dans son époque. Pourtant, le troisième album sorti avec son comparse M. Ward en tant que She and Him semble comme les deux premiers avoir été congelé dans les années ’60 pour être exhumé maintenant.
Alors oui, la voix d’une des plus célèbres MPDG du cinéma convient parfaitement, mais bon, avoir l’impression d’avoir déterré une production de Phil Spector est tout de même manifeste et semble complètement anachronique.
Difficile de trouver quels morceaux sont des reprises. Evidemment, Sunday Girl (qui nous indique qu’elle n’est pas francophone) est tellement connu qu’on arrive à l’identifier (c’est de Blondie), mais pour le reste, le mimétisme est parfait. Difficile donc de ne pas trouver ça kitsch et anecdotique. Aucun morceau ne vient vraiment retenir l’attention, alors qu’il y en avait l’un ou l’autre sur le précédent. Cet album est donc réservé aux fans. Pas ceux de M. Ward ou Deschanel, mais aux nostalgiques d’une ancienne manière de faire de la pop tombée en désuétude.
Premier gros coup de cœur de ce site à sa création en 2003, The Veils a toujours eu une place spéciale dans nos cœurs et en nos colonnes. Après quatre albums assez différents les uns des autres, ils gardent leur cote d’amour. C’est ça le contexte dont il est impossible (ni souhaitable en fait) de s’abstraire.
L’intensité est toujours là en tous cas, il n’y a qu’à voir comment un Train With No Name prend son envol. Il y a toujours une vraie furie rentrée. Sans doute pas assez démonstrative pour les ondes qui maintenant regorgent de faux écorchés vifs. Beaucoup de temps a passé depuis que Lavinia passait à la radio. A l’heure du retour de chanteurs à la voix rauque et intenses (Mumford and Sons, Tom Odell), il serait bête d’oublier un des meilleurs spécimens du genre qui dans un monde normal devrait avoir du succès
Quand elle ralentit sur Dancing With The Tornado, la voix de l’omniprésent Finn Andrews peut carrément évoquer Jack White. Sign Of Your Love est assez intense dans son genre. Pour le reste, cet album est moins spectaculaire que les trois autres, et fait plus dans le rock mid-tempo assez linéaire. Qu’est-ce qui fait la différence ? L’intensité de l’interprétation tout simplement, et la présence de morceaux plus langoureux (Another Night On Earth) et de mélodies fondantes (Turn From the Rain)
Voilà, The Veils ne déçoit pas, parce qu’on a pris du plaisir à les retrouver et que cet album est tout à fait agréable. Mais on a perdu l’habitude de les voir sortir des pépites qui marquent.
Alors que son comparse au sein des turbulents Coilguns, Jonathan Nido, nous propose avec Trounce l’expérience musicale la plus extrême de l’existence de ce vénérable site (on vous en reparle), Louis Jucker sort pour sa part un album intrigant et apaisé qu’il nous a été facile d’apprécier. Les deux sont aussi des personnes centrales du label helvétique Hummus qui abrite aussi Camilla Sparksss ou Quentin (...)
Quitte à paraître un tantinet pédagogique, un petit rappel des faits n’est pas superflu. Membre des Bad Seeds, auteur de quelques musiques de film vraiment envoûtantes auprès de Nick Cave, Blixa Bargeld et Anita Lane, Mick Harvey s’était aussi distingué par des reprises haut-de-gamme et anglophiles de Serge Gainsbourg. Ajoutons quelques albums solo de très bon aloi et vous comprendrez pourquoi on a (...)
La musique, ça ne fonctionne pas comme les champignons, partager ses découvertes et leur origine est un plaisir. On en profite pour rappeler l’existence de ce nid à surprises. Et la chanteuse Lauren Auder en ménage pas mal. Il y a en effet chez elle de la profondeur et du spectacle. On le constate dès l’entame de 118 ou alors au détour de la puissance tranquille de Datta920.
Il y a aussi un sens de (...)
Anglais né au Pérou, Caesar Spencer réside aujourd’hui en France. Une origine qui lui permet de présenter un mélange subtil entre traditions anglo-saxonne et française s’était déjà retrouvé sur Maxwell Farrington et le Superhomard. Disons-le d’emblée, la voix est un peu plus assurée ici et est une des points positifs de cet album. Nous verrons qu’il y en a bien d’autres.
Le morceau introductif est un peu (...)