jeudi 3 octobre 2013, par
Année après année, on ne se lasse jamais de découvrir de nouveaux artistes. Le nom de ce groupe est déjà tout un programme en soi mais on va voir qu’on déborde de la promesse d’americana bon teint qu’il contient
Ce groupe maitrise en tous cas l’art du gimmick. When He’s Down les rapproche des Cave Singers. Et puis quelques notes électroniques viennent en renfort. Ça surprend, mais ne déçoit pas, faisant de ce morceau une belle entrée en matière. On sait tout de suite qu’on ne va pas forcément subir tous les poncifs du genre. C’est d’autant plus flagrant avec la longue mélopée 64 Warwick Street. Un roulement de batterie, un arpège, une voix, c’est tout. C’est long, mais le violon vient nous tenir la main et nous amener au bout de ce morceau prenant.
A d’autres moments, on se dit qu’il y a un petit air de The National en plus champêtre, plus crépusculaire aussi. Donc vous aurez compris que cet album ne m’a pas été adressé par erreur.
That 2am Call et son retour de violon tout à fait réjouissant et puissant. Oui, on peut faire autre chose que du Square Dance avec du fiddle. De l’intensité pure par exemple. Etrangement, quand le tempo se fait plus rapide, c’est moins original et intéressant (Retreat)
Ce n’est donc pas du tout un album ‘soul’ mais c’est un album d’âme tout de même, de sentiments forts pas originaux parce qu’un sentiment ne l’est pas souvent, et c’est ça qui est universel. Les chemins de traverse du continent américain restent passionnants. Il suffit qu’on s’éloigne un peu de l’autoroute très ennuyeuse du country mainstream pour découvrir ce qu’il y a de joli sur les sentiers. Et on se dit aussi que c’est un moyen d’expression qui déborde largement le cadre américain puisque contre toute attente, cette formation-ci est… Suisse.
http://thelonesomesoutherncomfortcompany.bandcamp.com/
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