vendredi 8 novembre 2013, par
Propre, pro et souriant
On peut dire que c’est un vrai marathon de concerts qui s’annonce ce mois-ci. Ce n’est pas notre faute si les artistes qui nous intéressent ne se produisent qu’en novembre...
Christine and The Queens, ça commence de façon amusante. Les deux danseurs qui tiennent le micro apportent une petite touche de décalage bienvenue. Malheureusement, après un morceau, ils laissent la chanteuse toute seule. Elle est habillée comme Sandra Kim en 1986, prononce difficilement des paroles pas passionnantes, le tout sur une bande enregistrée et sans que la voix (pas agressive du tout pourtant) ne séduise. On a l’impression d’un spectacle de variétoche sans relief alors que la prétention est sans doute tout autre. Vous aurez compris que l’appel du bar a gagné.
On revient bien évidemment pour Gaëtan Roussel qui ne vient vraiment pas seul pour le coup. Avec deux choristes (indispensables pour presque tous les morceaux) et cinq musiciens dont deux batteurs, il a du soutien. Il ne sort pas immédiatement la grosse artillerie d’ailleurs, se cantonnant prudemment au dernier album, montant légèrement la fin de La Simplicité et enchainant sur le dernier single Eolienne. Et puis un voile se lève, support à des projections plutôt réussies. C’est là que des tubes du premier album sont lâchés. La tension monte d’un cran.
Elle semble bien loin la période Louise Attaque, celle de Tarmac aussi, dont il ne reprend rien, sinon une habitude des reprises bien senties. Il y aura donc J’envisage de Gainsbourg et Bashung (on se souvient alors qu’il avait repris J’passe pour une Caravane sur l’album d’hommage) et le toujours excellent Road To Nowhere des Talking Heads. Entre les deux, des tubes sont étirés dans des versions vitaminées. C’est propre, pro, mais manque peut-être d’un peu de folie (on peut sans doute faire plus dingue avec un batteur ET un percussionniste). Je pense que c’est le début de la tournée, ceci expliquant sans doute celà. Pour le reste, Gaëtan a l’air content d’être là et le public aussi. La pop assez atypique de la scène française passe en tous cas sans problème la rampe du concert.
Restez à l’écoute, il y aura encore bien des comptes-rendus prochainement. Et on peut dire définitivement du très gros calibre...
Ces photos et d’autres se trouvent ici
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