dimanche 17 novembre 2013, par
Mr November
Les groupes vivent leur vie, grandissent et changent de statut. On observe donc de loin, avec plus ou moins d’assiduité. Il y a 8 ans, on pouvait encore les voir à l’Orangerie du Botanique, maintenant il faut se déplacer à Forest National pour les applaudir.
Il doit être bien ingrat de faire des premières parties de concerts pareils. Le public fervent accorde peut d’attention à ceux qui ouvrent la scène. Les Anglais de This Is The Kit sont pourtant charmants, la voix de la chanteuse est rêveuse à souhait. Mais à part une bien intéressante prise d’intensité sur le troisième morceau, la rythmique subtile et le chant peu démonstratif sont moins propices à remuer une grosse foule comme ça. A suivre sur album cependant.
La foule donc s’était déplacée en nombre, et vers l’avant, n’était vraiment pas là pour bouder son plaisir. A sept sur scène, The National ne va pas non plus jouer la carte de l’intimité. Les deux premiers morceaux issus d’albums récents sont donc puissants, impeccablement exécutés, mais il faudra attendre un Bloodbuzz Ohio pour se rendre compte de l’étendue de leur talent. En fait, tout le concert et la carrière récente de ce groupe est là, entre morceaux parfois moins marquants (mais jamais quelconques) et plusieurs moments de bravoure. J’avoue que j’en ai moins compté sur High Violet ou Trouble Will Find Me, mais le public autour de moi n’est sans doute pas du même avis, n’arrêtant jamais de montrer son enthousiasme.
Et avec le recul, il y a maintenant pléthore de bons moments. Certes, Boxer était encore d’une autre densité à ce niveau, mais en additionnant tout, il y a largement de quoi faire monter la sauce au cours des deux heures du concert. Citons donc I Need My Girl ou Afraid Of Everything (vrai frisson) mais encore Fake Empire ou Squalor Victoria. C’est d’ailleurs ces morceaux plus musclés qui passent le mieux sur scène (Abel par exemple).
Les frères Dressner sont à la manoeuvre et laissent à Matt Berninger le soin de conclure le boulot. Il tourne seul sur scène, inspiré et un peu torturé peut-être et puis laisse parfois cours à une fantaisie qu’on ne lui soupçonnait pas. Les rappels commencent mollement par leur livraison récente d’un morceau pour la bande-son d’Hunger Games, autre signe qu’ils font maintenant partie des groupes à haut potentiel commercial. La suite sera bien plus décoiffante, avec un Mr November qui verra Matt traverser le public. Il remet ça d’ailleurs sur Terrible Love. La salle ne permettant pas un ’vrai’ a capella, il y aura un peu d’amplification sur le final Vanderlyle Crybaby Geeks qui verra tout le monde reprendre le morceau en choeur, fin toute trouvée d’un concert qui est comme la discographie du groupe, toujours au moins bien et occasionnellement exceptionnel. Un des groupes les plus en vue du rock pour le moment est The National, et ne comptez vraiment pas sur moi pour le déplorer.
EDIT : toutes les photos sont ici
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