lundi 25 novembre 2013, par
Le feu
Quelle sera la prochaine occasion de revoir Arcade Fire dans une salle de concert ? Je n’ose même pas poser la question, sachant que la réponse pourrait être ’jamais’. Je ne m’étais même pas posé la question en ces termes tant il semblait évident qu’il fallait être de la partie dimanche soir.
En effet, en prélude à une tournée plus grande (trente dates annoncées en Amérique du Nord, avec un probable passage par les festivals européens), quelques dates étaient prévues dans des salles plus intimes, en totale inadéquation avec leur succès. Ce qui a explosé les records de vitesse de ventes de places. Cinq ans après leur passage à Forest National et huit après l’inoubliable concert du Cirque Royal (tous ceux qui y étaient en parlent encore avec la voix nouée), on se dirige donc vers les Halles de Schaerbeek.
Première constatation en débutant la file à deux rues de l’entrée : il y a du monde ! Seconde remarque, tout le monde a joué le jeu de l’habillement, et la foule qui se presse a plus l’air de se rendre à un réveillon chic qu’à un festival (la moyenne d’âge renforçant cette impression). Les Halles sont bondées, un peu débordées (oui, un vestiaire peut tomber à court de... cintres) mais prêtes pour l’événement.
La tension monte, la musique est plutôt groovy, ce qui est en phase avec le virage négocié par Reflektor. Quatre personnes ayant revêtu le masque de papier mâché sont là quand le rideau tombe, vite remplacés par les neuf membres du groupe. La surprise se trouve tout à droite. A côté de l’attendue Sarah Neufeld, on reconnait Owen Pallett ! Je ne savais pas qu’il y avait toujours sa place. Quel luxe de pouvoir compter sur un talent pareil pour assurer ses arrières. Sa contribution sera d’ailleurs plus remarquable aux claviers qu’au violon où le son ne permet pas de distinguer ces instruments à corde. C’est brut, puissant, mais pas toujours distinct malheureusement. Trop de puissance tue la nuance.
La force de frappe est en tous cas toujours intacte, et après un Normal Person plus impressionnant sur scène, ils achèvent de séduire avec l’énorme Wake Up. You Already Know est aussi plus consistant qu’en disque mais n’a pas l’aura du Haïti qui suit, permettant à Régine de garder le devant de la scène pour Sprawl II, le morceau de The Suburbs qui se rapproche le plus de leur façon récente. Ce sera le seul de cet album-là d’ailleurs, toujours mieux loti que Neon Bible dont il n’ont pas jugé nécessaire d’exhumer le moindre titre. On comprend évidemment qu’ils préfèrent défendre leur dernier-nè, mais la surreprésentation (10 titres sur 15 dont une inutile reprise des Ramones) de cet album (même double) est difficilement défendable quand ils imposent, disons, l’embarassant Flashbulb Eyes au détriment de, chais pas, No Cars Go par exemple.
Mais ces ronchonnements ne viennent que maintenant, le lendemain, sachant qu’en direct, on est simplement restés fascinés. Parce que certains titres récents sont plutôt hénaurmes en concert. It’s Never Over, Afterlife ou Joan Of Arc (oui, le public a l’air d’avoir bien incorporé ces morceaux) sont carrément soufflants.
On s’étonne de les voir saluer à la fin d’Here Comes The Night Time (un de leurs morceaux les moins convaincants). Ils reviendront bien sûr, mais pour deux morceaux. D’accord, ils sont tout à fait renversants, Reflektor et Power Out étant des morceaux intouchables. Ca semble court pour un concert sans première partie, surtout après des années d’attente. Mais bon, Arcade Fire reste un groupe de scène, une grosse machine qui veut et peut tout renverser. Ce n’est plus un groupe sympathique, c’est un groupe important, incontournable qu’on a eu la chance de voir. Jusque la prochaine fois ?
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