mardi 18 février 2014, par
Ilovetrains
Non, il n’est même pas nécessaire d’avoir un nouvel album à défendre pour partir en tournée. Parfois, célébrer un anniversaire suffit pour retrouver le plaisir de la scène et du public. Et du public il y en avait à la Rotonde, salle qui leur va si bien qu’ils l’arpentent pour la quatrième fois. Pour la petite histoire, c’est lors de leur premier passage en 2006 que j’avais inauguré cette rubrique.
Cette fois-ci, contrairement aux deux précédentes prestations, ce n’est pas Cecilia::Eyes qui assure la première partie. Mais s’ils ne sont pas sur scène, les musiciens sont dans la salle et avec un album enregistré et imminent, on en reparlera. Sur scène, c’est la formation anglaise Her Name Is Calla qui ouvre les hostilités et on peut dire d’emblée que c’est une bien bonne idée. Le violon et le violoncelle apportent un vrai plus et le chant est plus présent que dans bien des formations post-rock. Car c’en est assurément, jusqu’au bout de la recherche de l’effet maximum quand quatre notes sont appuyées à l’unisson. Une bonne surprise dont on vous reparlera donc.
Même si ça ne fait pas dix ans qu’on suit la formation de Leeds, il y a quand même longtemps qu’on aime ce quintette. On avait plongé dans l’instant pour ces sons travaillés post-rock, ce chant ténébreux et ces intensités inouïes. Le temps passe, leur musique évolue, mais on retrouve toujours ces slogans, ces phrases déclamées comme si elles étaient une question de vie ou de mort (souvent de mort d’ailleurs).
On n’aura pas le temps de se poser trop de questions, dès l’arpège d’introduction de Terra Nova la pilosité prend une position verticale pour ne plus la quitter. Ce morceau reste époustouflant et il est important de dire que le son est simplement parfait, précis et compact et qu’ils arrivent toujours à pousser l’intensité plus loin. Trois guitares, c’est un vrai arsenal, mais qu’il faut maitriser.
More the shame
You will remember my name.
De plus, même au sein des intensités les plus folles, il y a toujours une ligne mélodique Claire, ou la voix qui soutient. Ce n’est jamais du drone, mais des chorus épiques pour amateurs de son.
Le second morceau est moins marquant mais éclairant. No Military Parades nous donne un indice : ils vont nous faire Progress/Reform en entier et dans l’ordre ! On peut donc anticiper, sachant qu’aucun des sept titres de leur premier mini-album n’a été oublié. Donc on sait qu’on va tout de suite avoir droit au terrifiant Rook’s House For Bobby.
They’ve push me too far, too far
Ils le savent, on le sait, le troisième morceau de bravoure est Stainless Steel, meutre domestique qui lui aussi propose quelques montées bien senties.
I will sleep in our beds tonight
You can have the kitchen floor
Ils appellent alors My Name Is Calla sur scène, pour reprendre avec eux le plus calme et plein de chœurs The Beeching Report. Donc on le sait, ils vont passer à Elegies To The Lessons Learnt, sans doute l’album le plus consistant de leur discographie. Pas en entier, le temps ne le permet pas, mais on retrouve avec un plaisir certain 25 Sins ou The Voice Of Reason ou The Deception qui attaque d’emblée.
Call off your witch hunt
This time the French are not to blame
Et puis et puis (il y a l’ainé… heu non, je m’égare) il y a Spencer Perceval, cette longue et terrifiante pièce bien saignante, qui repart, se reprend pour s’envoler définitivement. Un des meilleurs morceaux, tous genres et époques confondues. C’est dit.
You could have saved yourself
I gave you more than one chance
"I Am Murdered, I Am Murdered" you cried
C’est tout pour la partie régulière du concert. Après avoir déjà utilisé tous ses atouts, ils reviennent pour un rappel qui ne reprendra que des morceaux du dernier album (rien du précédent donc), ce qui est étrange et permet de voir toute leur évolution. Moins de paroxysmes, mais une intensité qui peut se faire d’un accord plaqué.
Evidemment, tout fan aura quelques titres chéris absents ici. Pour moi, ce seront South Shore, Sea Of Regrets ou The Turning Of the Bones mais bon, ils ne peuvent pas caser toute leur discographie non plus.
Hate to say I told you so
We will dance ourselves to sleep
Ils n’ont plus leur dégaines de contrôleurs de train de temps anciens, ils sont tous en t-shirt noir, mais la façon dont ils exécutent leurs morceaux reste soufflante. Peu de groupes peuvent en effet se hisser aussi régulièrement aussi haut aussi souvent lors d’un concert. On re-signe pour dix autres années sans hésitation.
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