mercredi 30 avril 2014, par
Ainsi soit-il
Une année sur deux
Nous allons prendre un verre
Elle revient comme les jeux
Olympiques d’hiver
A l’instar de la copine pas drôle de la chanson de Vincent Delerm, toutes les années paires depuis 2006 nous avons rendez-vous avec la bande de Jonathan Meiburg. Mieux, depuis 2008, c’est à la Rotonde que se passent les retrouvailles . Une salle parfaite pour un groupe qu’on aime tant, c’est fatalement une proposition qu’on ne refusera jamais.
On savait que Jesca Hoop faisait partie du voyage. En tant que première partie d’abord, de membre du groupe ensuite. Toute seule au contraire de l’album, elle assure avec une belle voix et un jeu de guitare électrique très sec. Un peu habitée, elle trouve ses marques bien vite et c’est toujours un plaisir de voir que les réactions du public (très très respectueux) entre les morceaux vont crescendo.
Mais ce n’est qu’une mise en bouche, on est venus pour revoir encore une fois Jonathan Meiburg dans ses oeuvres. Car si Shearwater est véritablement un groupe, il est la seule personne inamovible du lineup. De plus, comme il compose et écrit presque tout et que sa voix est emblématique, il n’est pas trop compliqué de voir qui est en charge.
Il n’y a pas vraiment d’album tout chaud tout récent, même s’ils nous ont gratifiés d’un album de reprises de belle tenue il y a quelques mois. Ces reprises ne constituent étrangement pas le gros des morceaux joués ce soir. Evidemment, il y a le puissant I Love The Valley Oh ! de Xiu Xiu, puis le très beau Ambiguity de David Thomas Broughton, hurluberlu perturbé découvert en première partie du Shearwater cuvée 2010. Dans les rappels, il y aura aussi Tomorrow de Clinic en toute fin et un Wake Of Tha Minotaur où Jesca Hoop reprend brillamment les parties de Sharon Van Etten.
Il présente les chansons de Rook comme de vieilles choses (il ne remontera pas plus loin dans la discographie), ne se doutant pas que ces morceaux nous accompagnent encore souvent. Oui, Rooks reste un de ces moments suspendus, de ces morceaux qu’on fait écouter à la ronde pour transmettre une passion.
Pour réussir, pour susciter l’émotion, il n’y a pas le choix, il faut que l’engagement soit total, sans limite. Et c’est pour ça qu’il réussit tellement bien un somptueux Insolence, c’est pour ça que l’insurpassable Snow Leopard (lâché en toute fin de concert) restera toujours cher. Étrangement, certains morceaux sont abordés avec un peu de réserve, sur un ton sans doute moins destructeur pour la voix. Mais avec des tournées aussi exigeantes, c’est sans doute une bonne solution pour assurer soir après soir. Parce qu’il serait malheureux de priver le public d’autres concerts de la force de You As You Were (qui montre la place prépondérante de la rythmique dans le son du groupe) ou de l’habituel semi-cafouillage d’Animal Life.
Et puis, une fois le rappel terminé, il revient tout seul. On le devine, c’est pour Hail Mary, le moment où il donne tout. Les fans sont à genoux, ceux qui sont venus par curiosité ou par amitié sont désormais des nôtres. Ainsi soit-il.
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