jeudi 22 mai 2014, par
Pour moi cette année, les Nuits Botanique se résumeront à ce concert-ci. Pas qu’il surpasse les autres dans mon souvenir. Non, simplement c’est le seul concert.
Les occasions de voir Vincent Delerm ne sont finalement pas tellement nombreuses, ce qui fait que je n’avais jamais entendu en live celui que j’écoute depuis finalement longtemps.
Dans un Cirque Royal bien garni parce que tronqué (un voile masquant les plus hauts balcons, il ne doit pas être simple d’assurer seule une première partie seule au piano devant un public qui n’est pas là pour vous. Pourtant, Manon Ache s’en sort mieux que bien. Ses chansons simples font mouche, et suscitent ce qu’on aime chez une première partie qu’on ne connaissait pas : l’envie d’en savoir plus et de la réécouter. Certes, les interventions ont l’air un peu préparées (ces chansons-là se suffisent à elles-mêmes) et elle se sort parfois elle-même de sa zone de confort vocal, mais il y a de la vérité là-dedans, une vraie personnalité. A suivre donc.
Avant de vous dire combien j’ai aimé ça, je voudrais partager ma perplexité devant un fait : pourquoi le public chante-il lors des concerts de chansons française et jamais ailleurs ? Il y a plein d’endroits pour s’exprimer. Une veillée scoute si vous êtes jeunes, un karaoké si vous êtes bourrés, ou The Voice si vous êtes plus exhibitionniste, mais pour moi un concert, a priori aussi intimiste, n’est pas un super endroit pour ça... Et on ne voit jamais ça ailleurs. Spencer Krug est tout seul au piano, mais personne ne viendra tenter de le suivre sur Everyone Is Noah, Everyone Is The Ark...
Bref. Le programme est décrit d’emblée, on entendra les Amants Parallèles puis d’anciennes chansons. Parfait. Etrangement accompagné d’un piano automatique, il reprend dans l’ordre son dernier album et d’emblée on retrouve tout le sel de ce grand moment de bourdon. Il a ajouté un peu de dialogues enregistrés (amusante digression sur la Cesta Punta) mais ce sont les morceaux eux-mêmes qu’on goûte le mieux, avec une mention spéciale pour Ils Avaient Fait Leurs Valises dans la Nuit.
La seconde partie du concert fera donc la part belle aux morceaux plus anciens. Très anciens même puisque la quasi totalité proviendra de son premier album et de l’excellent Kessington Square. Il peut donc dérouler La Vipère du Gabon, Deauville Sans Trintignant, Le Baiser Modiano et autres Monologue shearspearien. De bons souvenirs donc, avec cette proximité du live, quelques allusions à des réflexions faites une demi-heure auparavant pour tester l’attention du public vraiment pas venu par hasard. Et puis il y a ce très amusant inédit Avec Ta Tête qu’on découvre avec plaisir.
Voilà, voir Vincent Delerm en concert, c’est fait, et c’était comme prévu, inoxydable comme ses premiers albums, déprimants comme son dernier, amusant comme toujours.
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