jeudi 9 octobre 2014, par
Dix ans, c’est une éternité pour notre ère numérique. Pensez, un groupe comme Clap Your Hands Say Yeah s’est distingué sur myspace (pour les plus jeunes : c’était comme un réseau social mais sans vos parents) et rempli l’AB avant même la sortie de son premier album. D’ailleurs, le concert n’était pas encore à la hauteur de la hype (le désormais désuet mot "buzz" n’avait pas encore cours), sans doute un peu trop vert pour attaquer la route mondiale.
Dans un contexte pareil, les Liégeois de Fastlane Candies n’auraient pas eu à rougir de CYHSY version 2005. Si on a apprécié leur album tout frais, il fallait voir ce qu’ils valent sur scène. C’est spontané, très joyeux et un peu plus brut en live, ce qui est assez logique. On se dit que le Bota a eu une bonne idée de leur donner leur chance tant leur présence était naturelle avant le groupe de Brooklyn qu’ils semblent apprécier. Et puis le toujours excellent Summertime’s Away n’aurait pas déparé la discographie de la tête d’affiche.
Mais bon, le temps qui passe est très favorable à la formation d’Alec Ounsworth (il est d’ailleurs un des deux seuls membres actifs présent depuis les débuts). Tout d’abord pour des albums qui se font plus sombres et amples, ensuite pour des prestations scéniques qui tiennent toutes leurs promesses.
A quatre, ils ont en effet montré une belle maitrise. Si les Fastlane Candies ont suivi le concert (je n’en doute pas), voilà une inspiration toute trouvée. Après un morceau du dernier album déjà bien enlevé, ils n’hésitent pas à aller débusquer In This Home On Ice du premier album et puis le très sautillant Satan Said Dance. Donc non, ils ne vont pas nous jouer le dernier opus dans l’ordre et des vieux machins dans les rappels. C’est une bonne chose, parce que tout s’enchaine assez vite, et le public est d’emblée dans l’ambiance. Cette voix nasillarde qui ferait passer Bob Dylan pour un baryton a en tout cas un sacré charisme, et le jeu de guitare bien rapide fait le reste. Ça et un batteur en grande forme. Ceci dit, Ounsworth se débrouille aussi bien tout seul avec une guitare électrique, ce qu’il nous démontre.
La pression ne retombe finalement jamais, montrant une cohérence inattendue entre morceaux plus récents et anciens. Et puis il y a quelques hymnes impérissables, et Upon This Tidal Wave Of Young Blood qui clôture de façon incandescente le set normal. Deux petits rappels plus tard, un poignant As Always (ou était-ce Sooner or Later) et puis un bon vieux Heavy Metal qui se termine en intense déluge. Waw.
Le talent seul ne suffit pas, on le savait déjà. Mais après 10 ans d’existence, Clap Your Hands Say Yeah semble plus solide que jamais, plus intense que quand les projecteurs se sont brièvement braqués sur eux. C’est sans doute la meilleure leçon pour les Fastlane Candies.
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