mercredi 25 février 2015, par
D’accord, il y a eu un concert de Pierre Lapointe il y a deux semaines. Je n’en avais pas parlé, sachez seulement que c’était tout pareil à celui du Bota (même les blagues étaient identiques) en octobre, le pantalon rose en moins. C’était donc très bien mais ça faisait trois mois que mon petit 85mm piétinait d’impatience à l’idée de retrouver les salles obscures.
Annoncé à 20h, la prestation de Serafina Steer n’a sans doute pas eu lieu puisque la scène est vide quand je pénètre dans la grande salle de l’AB à 20h04. C’est déconcertant évidemment, mais je ne devrai pas trop attendre pour la prestation du groupe de Portland, Oregon.
A dire vrai, je peux dire que j’attends de les voir depuis des années, depuis qu’un jour de novembre 2006 j’avais fort judicieusement acheté The Crane Wife. Les albums sont passés, ont été bien ou moins, mais ce nom est resté comme une valeur sûre. Alors, quand j’ai su que la tournée qui suit What a Terrible World What a Wonderful World (la critique arrive, ne vous inquiétez pas) passait par notre capitale, je n’ai pas hésité.
Le morceau qui entame leur dernier album est en tout cas une bonne manière d’entamer les hostilités. The Singer adresses his audience commence en effet de façon acoustique avant que le groupe au complet (sept personnes en comptant les deux choristes) ne viennent faire monter le morceau. Il y a déjà un bel aperçu de leurs possiblités en quelques minutes. Il faut aller voir ces groupes américains en concert. Que ce soit Calexico, Okkervil River, Shearwater, Midlake ou Wilco, ces formations sont au point, ont un son, des leaders charismatiques et un répertoire qui tient la route sans faiblir pendant deux heures.
Mais on se rend aussi compte de qualités spécifiques à la bande emmenée par un Colin Meloy qui arrive à bien poser son timbre de voix personnel. La setlist du soir est équilibrée, puisant dans tous les albums pour montrer qu’ils peuvent un peu tout faire. Un morceau en pure guitare-voix ? Oui, pas de problème. Du rock balancé ? Oui, on peut. Un magnifique plat de résistance qu’il faut bien qualifier de progressif (oui, c’est bon parfois de réentendre The Island) ? Ca le fait aussi.
La discographie du groupe a livré des albums d’un style assez marqué, entre écriture simple et limpide (The King Is Dead) et progressif très (The Crane Wife) ou peu (The Hazards Of Love) emballant.
On l’a déjà dit, on n’est pas fans du tout des chanteurs qui font participer le public. Mais Meloy a un vrai talent pour ça, transformant un moment souvent embarrassant en franche rigolade.
En tant qu’auditeur de longue date, je pourrai sans doute déplorer que manquent à l’appel des morceaux emblématiques comme The Crane Wife pt.1 ou We Both Go Down Together mais quand on peut entendre en direct avec autant de fougue O Valencia ! ou une version de Rake’s Song enrichie en percussions, on serait bien malvenus de se plaindre.
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