mercredi 6 mai 2015, par
Quand on la voit arriver sur scène avant le concert de The New Porngraphers, Kathryn Calder n’en impose pas nécessairement. Une fois le concert lancé, elle se révèle comme une des personnalités marquantes de la formation qui n’en manque pourtant pas. C’est d’ailleurs pour remplacer Neko Casesur scène qu’elle a rejoint le groupe de Vancouver avant de devenir un membre permanent en 2006.
Evidemment moins flamboyante que Neko Case, elle vient de sortir un album qu’on a immédiatement trouvé plus proche de nos goûts que ce qu’a pu faire la rousse Texane.
Sa voix, assez proche de celle d’Hannah Peel, est de toute façon bien plus douce. Cet album prend d’ailleurs le temps de se lancer. Beach est joli tout plein avec une bien belle mélodie. Il faut ça pour rendre ces morceaux attachants. On retrouve cette douceur extrême sur Song in Cm ou Remembering. C’est le petit bémol, cette perte de vitesse qui guette. Fort heureusement, le très calme Arm In Arm est réveillé par quelques coups de grosse caisse.
On peut parler d’une certaine façon canadienne d’aborder la pop comme Metric, Stars ou The New Pornographers. Il y a en effet de l’espace sur Take A Little Time. When You See My Blood est plus sombre et dense (enfin, relativement au reste), surtout quand elle place une mine aux deux tiers. C’est donc un album qui peut se munir d’une pulsation, faisant occasionnellement penser à Au Revoir Simone (My Armour). Il y a quelques pièges à l’attention tendus ça et là mais Katryn Calder a réussi un album pop doux et frais qui se présente comme une indispensable respiration.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. C’est via un album soyeux qu’on écoute encore beaucoup 20 ans après qu’on a fait connaissance du talent tellement attachant de Leslie Feist et on n’a jamais décroché parce qu’elle ne nous a jamais déçus non plus.
On n’a qu’une chance de faire une première bonne impression. Et c’est avec le délicieusement psychédélique In Lightning qu’elle revient (...)
Il me faut commencer par une confession : j’ai un peu de mal avec les accents québécois trop typés ou le créole en chanson (seulement en chanson, je précise...). C’est comme ça donc cette écoute commençait par un petit handicap. Alors on se lance, histoire de voir si on arrive au bout d’une écoute. Et ça marche, alors on recommence, encore et encore.
Pourquoi ? Parce que le ton pop est parfaitement (...)
Il est troublant de noter le retour de Metric quelques semaines après celui de Stars. On associe mentalement les deux groupes de Toronto parce qu’ils sont contemporains, que les chanteuses ont toutes deux participé à des albums de Broken Social Scene et surtout parce qu’ils ne nous ont jamais vraiment déçus.
On sait tout de suite qu’on ne le sera pas cette fois-ci non plus grâce à Doomscroller. Leur (...)
Même s’il y a eu quelques années fastes, même Jean-Louis Murat ne se montre pas aussi productif que Spender Krug. Lui qu’on a croisé avec Wolf Parade, Sunset Rubdown, Swan Lake et Moonface avec ou sans Siinai officie depuis l’an passé aussi sous son propre nom. Fading Graffiti n’avait pas laissé un souvenir impérissable. Mais connaissant le bonhomme, on savait qu’il ne faudrait pas attendre longtemps (...)