dimanche 16 août 2015, par
On devait juste acheter des tickets pour Joseph d’Anvers et on a fini par prendre un pass pour le Brussels Summer Festival. Cette année, pas de plaines bondées, pas de scènes multiples, pas d’escapade en Flandre ou en Wallonie, c’est à Bruxelles qu’on passera le festival de l’année (le seul, donc...).
Le premier rendez-vous à lieu au Mont des Arts, ou plutôt juste en bas. Une fois passée l’étrange sensation d’être à la fois sur une route et sur un site de concert, on se place vers l’avant, bien aidé par la pluie qui a clairsemé l’assistance. On se met au centre, juste à l’endroit où un morceau de statue émerge du sol, et obligera les photographes accrédités à de bien inconfortables évolutions.
C’est le guitariste qui chante le premier morceau de Moriarty. Ça passe, mais les choses sérieuses ne commenceront qu’avec l’arrivée de Rosemary. Comme toujours, c’est elle le point d’accroche, la voix du groupe et leurs prestations en concert sont toujours impeccables. Quand on les avait vus en concert en 2008, il y avait beaucoup de scénographie, plein d’accessoires qui ont maintenant disparu. Evidemment, ils utilisent toujours des instruments anciens qui collent bien à leur ambiance mais on a l’impression que la musique ’pure’ à repris le dessus. Leur dernier album, Epitaph, est sans doute leur meilleur et logiquement, ça se sent sur scène, avec une section rythmique plus présente et bien balancée. Ils n’oublient pas quelques morceaux plus anciens. Ils annoncent donc Private Lily comme un morceau ancien alors qu’il est placé entre deux reprises de chansons qui elles, ont plusieurs décennies. Les excellents Rambling Man et Moonshiner figurent en effet sur Fugitives, leur album qui les voyait relire quelques standards folk. Aucun temps mort donc, pour un concert plein à défaut d’être bien chaleureux. Fort étrangement, on n’entendra pas Jimmy, leur morceau emblématique. On ne comprend vraiment pas cette impasse sur leur titre le plus connu, toujours aussi intime et ne tranchant même pas avec leur production actuelle.
On avait découvert Cats on Trees il y a un petit temps maintenant. C’était frais et sympathique, comme tous ces groupes qu’on aime écouter de temps à autres pour compenser trop de choses lourdes et sombres (pensez à Matt and Kim, ce genre). Mais ce qui n’était sans doute pas prévu, c’était le succès, mérité pour un morceau aussi catchy que Siren’s Call. Mais cette exposition (présence aux Victoires de la Musique, futurs coach à The Voice Belgique) implique de faire de plus grandes scènes, ce qui n’est pas trop facile pour un duo. On sait que certains ne s’en formalisent pas (The White Stripes), mais ils ont dû penser qu’ils devaient en faire plus. Ils ont donc convoqué un quatuor à cordes, crient "ça vaaa ?" entre les morceaux et ont sorti le light show. Pourquoi pas évidemment, mais quand on voit le batteur se mettre debout pour qu’on comprenne bien que son boulot est de taper sur des tambours, on pense qu’ils en font un peu trop. Pas nous qui retournons un peu tôt mais satisfaits.
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