Accueil > Concerts

Youth Lagoon, Botanique, 28/09/2015

mercredi 30 septembre 2015, par Marc


On peut dire que la (très courte en ce qui me concerne) période des festivals est belle et bien finie, on se réjouit donc de reprendre le chemin de nos salles préférées. La Rotonde figure assez haut dans la liste, donc voir de près celui qu’on suit depuis trois albums déjà semblait une aubaine.

Comme souvent, la salle est presque vide quand commence pile à l’heure la prestation d’Ariel Ariel. On ne sait rien d’eux, on aime découvrir comme ça. Le chanteur Ariel Tintar trouve amusant de se mêler au public, encourageant ceux qui arrivent à se placer. Tiens, il chante en français. Et c’est sans doute ça qui frappe le plus, personne n’avait pensé à mêler une musique assez proche de Deerhunter ou Animal Collective et notre langue. Et ça marche plutôt bien. Le quatuor est soudé et les poussées sont franches et nettes et quand ils se lancent dans un morceau plus lent, c’est pour mieux le relancer. Une bonne découverte quoi, et la petite demie-heure de concert donne envie de plus.

On savait depuis l’album précédent que Youth Lagoon avait évolué. Commencée dans sa chambre, sa carrière montrait déjà une belle envie d’en découdre. Trevor Powers confirme tout ça sur scène. On avait vu des photos de son maquillage et de son rouge à lèvres métallique, on n’avait pas prévu le short et les baskets sous une veste ample.

Mais au-delà du look, c’est le contraste entre une voix presque souffreteuse par moments et une musique bien solide qui marque. La pop indie, c’est-à-dire théoriquement dénuée d’obligation de résultats sonnants et trébuchants, c’est excitant quand ça sent l’énergie, la liberté, et que les mélodies tiennent de bons morceaux. On vous reparle prochainement de Savage Hills Ballroom mais on peut déjà vous dire qu’il y a un paquet de morceaux qui font mouche comme Highway Patrol Stun Gun ou Officer Telephone. Le groupe est bien en place, le son parfois moins. La faute à une alimentation électrique qui stoppe net toute amplification sur le troisième morceau. Pas grave, Trevor monte sur une enceinte avec sa bière pour parler avec le public. D’ailleurs, il profitera de plusieurs occasions de laisser la section rythmique assurer, ce qui lui laisse le temps de s’ébrouer en arpentant la scène à toute vitesse.

Un petit rappel plus tard, on doit convenir qu’on a découvert un artiste sous un nouveau jour, avec un album et des prestations scéniques qui devraient logiquement élargir son public.

L’intégralité des photos se trouve ici

    Article Ecrit par Marc

Répondre à cet article

  • Okkervil River + Jawhar, PIAS, 29/03/2018

    Ca faisait un peu de temps qu’on n’avait plus parlé de concerts ici. D’autant plus que le temps avait manqué pour relater les deux derniers déplacements. L’endroit du soir est nouveau puisqu’on découvre le siège de PIAS, qui abrite aussi un très bel assortiment de vinyles et une salle de concert intime et accueillante.
    Le programme était pour nous un ’double bill’, ce genre de proposition qui associe (...)

  • Albin de la Simone, Nuits botanique, 11/05/2017

    Le plaisir de la découverte fait évidemment partie de ce qu’on aime en concert mais on ne boudera jamais une valeur sûre. Jamais on n’a été déçus par Albin de la Simone et il va garder son brevet d’invincibilité.
    Ce jeudi lance donc les Nuits Botanique et comme tous les ans, une belle programmation, une bonne ambiance et sans doute une météo mitigée.
    Cette bonne ambiance nous a fait rater le début (...)

  • The Dears, Plants and Animals, Botanique, 21/02/2017

    D’habitude, les compte-rendus de concert sont écrits avant que les photos ne soient disponibles. Cette fois-ci pourtant, il n’y en aura pas. Pour la première fois en dix ans et après une centaine de concerts (à vue de nez), mon ami l’appareil photo n’a pas été autorisé à entrer avec moi...
    Mais bon, on était là pour écouter de la musique surtout et on n’a pas été déçus de ce côté-là. L’affiche du jour (...)

  • Jeanne Cherhal, Théâtre 140, 20/01/2017

    Il est bon de temps en temps de revoir en concert ceux qui nous enchantent sur disque. Et le dernier Jeanne Cherhal avait confirmé ses bonnes dispositions. Sa très longue tournée maintenant clôturée passant par notre capitale, il était plus que tentant de reprendre contact avec le Théâtre 140.
    La formule piano-voix ne permet pas d’approximations, et quand le talent le permet, c’est souvent un grand (...)