mardi 8 décembre 2015, par
Rien à faire, il y a maintenant une petite appréhension au moment d’entrer dans une salle de concert, un risque minuscule qui nous étreint un bref moment. Mais fort heureusement, la musique a repris ses droits et il était temps de voir en vrai ce qu’on avait déjà découvert sur album.
Faute de n’avoir pas vu tout le concert, mon avis ne sera pas définitif sur Penny Serfs, quatuor américain qui ouvre le bal. Le chant avec beaucoup d’effets dessus semble un rien à la traine du reste qui assure vraiment, la section rythmique était au poil. C’est du rock indé tout à fait à sa place ici, suffisamment fort pour passer outre l’habituel désintérêt du public pour les premières parties. On note le nom pour plus tard et on en reparle plus que probablement.
Par contre, on vous a déjà largement évoquéEl Vy, l’intrigant projet de Matt Berninger et Brent Knopf. Certes, on a déjà très souvent vu The National ou Menomena, mais ces deux-là ensemble, jamais. Habillés de blanc, assistés d’Andy Stacks (des excellents Wye Oak) à la batterie et de Matt Sheehy (Lost Lander), c’est une formation compacte qui déboule sur scène. Les rôles sont bien définis, c’est uniquement Berninger qui chante. Et honnêtement, on n’en connait peu (pas ?) qui font ça mieux que lui. A charge de Knopf d’assurer les guitares acides, les riffs décalés, les petites ruptures au clavier.
Si l’album peut paraître parfait et froid, l’exécution live des morceaux est plus vive, coupante, et finalement plus convaincante. On dirait aussi que le public n’est pas extrêmement au fait de l’album, ne réservant une ovation qu’en deux occasions. Une première fois pour Return To The Moon, le bien catchy morceau qui a tiré l’album. Et puis pour une reprise étonnante des Fine Young Cannibals. Etonnante parce que You Drive Me Crazy nous semblait oublié depuis longtemps mais on se rend vite compte qu’elle est assez raccord avec la précision de la formation. Pour ma part, c’est un excellent Happiness, Missouri qui m’a le plus marqué.
Après une petite heure de concert, on a déjà fait le tour, Berninger précisant fort logiquement qu’ils n’ont qu’un seul album à leur compteur. En cette période de vœux, on peut donc formuler celui de voir El Vy produire d’autres albums aussi percutants que leur concert. Père Noël, si tu nous écoutes...
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