mercredi 7 juin 2017, par

Des années, ça fait des années qu’on ne s’est plus penchés sur le cas Maxïmo Park. Ce groupe est aussi une résurgence de la génération 2005, cette série de groupes excitants qui ont émergé la même année et sont souvent retournés dans le rang (Bloc Party, Art Brut, Kaizer Chiefs, The Rakes…). Le genre de l’époque, un pop-rock aux accents parfois héroïques ou dansants est aussi moins pratiqué depuis, seul Kasabian(groupe à l’éclosion postérieure) semble vouloir garder cette flamme intacte.
Leur sixième album n’attaque d’ailleurs pas avec la même tension, l’effet se révélant bien plus sucré et détendu que dans notre souvenir. Mais ils se font plus râpeux sur le second morceau et c’est tout de suite plus convaincant.
Ce qu’on a le plus aimé chez eux, ce sont ces mélodies mélancoliques portées par un rythme élevé. Certes, Make What You Can n’est peut-être pas du niveau du formidable Books From Boxes mais c’est le genre de morceau qu’on apprécie toujours. On aura aussi un peu de tension mais pas trop sur Get High (No I Don’t) qui sent son Franz Ferdinand première époque.
Un riff lancinant, ça marche toujours comme le prouve Work and then Wait. Evidemment, What Equals Love a un air ‘années ‘80’ indéniable et ce sont plutôt les penchants ‘garçon coiffeur’ de l’époque qui viennent en tête plus que le post-punk sombre. Les pulsations de synthé peuvent aussi être plus discrètes (The Hero). Signalons aussi que si Paul Smith ne perd pas sa verve, il y a aussi quelques choses qui passent sans laisser la moindre trace (I’ll Be Around)
Mansuétude ? Attente pas extrême ? Allez savoir, mais il n’en reste pas moins que l’écoute de ce sixième album de Maxïmo Park n’a causé aucune déception et que ces retrouvailles se sont révélées plus gratifiantes que prévu.
Découverts la même faste année 1994, Pulp et The Divine Comedy constituent toujours des repères 31 ans (ouch...) après. Le hasard veut qu’ils nous reviennent tous deux en 2025, dans une bonne forme qui semble imperméable au passage du temps.
Le côté résolument hors du temps, hors de ce temps plutôt, facilite sans doute la prise d’âge de la musique de Neil Hannon. Le talent faisant le reste. (…)
Non, je n’aurais jamais pensé critiquer l’actualité d’un groupe comme Pulp (on en avait parlé ici pourtant). On craint d’ailleurs souvent ces retours venus de nulle part tant la fibre nostalgique permet de plans marketing. Personne ne pense une seconde qu’Oasis se reforme sur des bases artistiques et pour proposer du matériau neuf et excitant.
C’est dans ce contexte un peu suspicieux que (…)
Dansante et hédoniste, la musique de Snapped Ankles se veut une distraction volontaire, un mécanisme de survie assumée plutôt qu’un aveuglement négation. Et c’est vraiment vital ici et maintenant. La danse comme manière de rassembler et d’évacuer. Pourquoi pas, surtout que ça n’inhibe pas l’action par ailleurs.
Surtout que sur le cinquième album de la formation londonienne n’est pas (…)
En matière de critique, tout est question de perception. Certes, on tente de définir le contexte, de placer une œuvre dans une époque au moment où elle se déroule (oui, c’est compliqué) mais souvent, on essaie en vain de définir nos affinités électives. Et puis si on n’arrive pas à expliquer, rien ne nous empêche de partager. Ainsi, on a adoré tout de suite ce que faisait Squid. En alliant (…)