Accueil > Critiques > 2005

Kelly De Martino : Radar

mercredi 16 août 2006, par marc


De bruit et de fureur. Et puis de calme et de douceur. Ainsi est la vie. Une petite douceur donc, comme l’album de Feist a calmé nos nerfs en 2004.

Pourquoi mettre un des morceaux les plus faiblards d’entrée ? Please don’t call me est un peu à la traîne niveau mélodie, même s’il annonce assez fidèlement les ambiances rencontrées au long de l’album. En effet, la voix trouve des chansons à sa convenance avec le Bumblebees qui suit. La plage titulaire évoque très nettement Mazzy star ou encore Hope Sandoval and the warm inventions. A savoir des ambiances bluesy et tristounes.

Pour les plus mal dans leurs tête, la guitare me fait penser aux tout premiers Cardigans (époque Life, par là...) ou les soli langoureux de Spain (Radar, Saddest song). Parfois, on s’emballe et les guitares saturées sont poussées à fond. C’est pas vrai, c’est pour voir si vous suiviez toujours. Le morceau le plus nerveux est un folk plus classique et à la Suzanne Vega (Open the door). Le tout se termine par un morceau très proche de Lisa Germano (My little fighter) période Geek the Girl.

Ne cherchez pas autre part l’album de la paresse estivale de 2005, le voilà. Reste que c’est extrêmement lent (New Orleans), et ne pourra s’écouter que dans des conditions d’humeur bien précise. Une alternative féminine à Spain. (M.)

    Article Ecrit par marc

Répondre à cet article

  • Bright Eyes - Kid’s Table EP

    On a toujours apprécié les EP complémentaires, en tous cas bien plus que les rééditions augmentées sensées nous faire passer deux fois à la caisse avec du matériel connu. Les 29 minutes de ce Kid’s Table se profilent donc comme le prolongement idéal du Five Dice, All Threes de l’an passé.
    Assez logiquement, il pratique la même veine riche et ample qui nous avait plus. A cet égard, la plage (…)

  • Elie Zoé - Shifting Forms

    Sur le nom d’Elie Zoé n’a pas encore figuré sur ce site (à l’exception de trois brèves), on peut tout de suite le raccrocher à l’équipe de Coilguns. C’est en effet avec son collaborateur de toujours Louis Jucker qu’il a constitué un studio d’enregistrement pour ce nouvel album et le batteur Luc Hess est également de la partie. Constitué de récupération et situé chez Humus Records, cet (…)

  • Marissa Nadler – New Radiations

    Si les évolutions du style de Marissa Nadler se sont faites par petites touches, elles ont été manifestes au long des dix albums (tous critiqués par nos soins depuis le premier) et continuent. Mais le chemin n’est pas linéaire non plus, cet album ne se plaçant pas dans la lignée directe de son prédécesseur (The Path of The Clouds) tout en ne revenant pas non plus à ce qui a précédé.
    Après (…)

  • Kevin Galland - In The Silence Between Worlds

    Les énervés suisses de Coilguns sont décidément déconcertants. Outre les albums de leur groupe de base qui a pu nous réjouir, ils ont en sus de passionnantes carrières parallèles qui s’éloignent de l’épicentre dans des directions différentes. Encore plus radicales avec Trounce, expérimentale mais plutôt pop avec Louis Jucker, presque folk avec Elie Zoé (on en reparle à la rentrée) et (…)