jeudi 2 novembre 2017, par
Comme vous le savez peut-être, le Botanique a perdu la gestion du Cirque Royal (m’est avis que cette histoire n’est pas close mais passons). L’alternative pour des formations qui s’exprimaient dans la salle de la rue de l’enseignement est donc Forest National. Ce que les mélomanes purs pourront déplorer mais qu’en voisin je salue.
Elle semble bien petite, d’ailleurs cette salle quand on y pénétré. Et pour cause, on se rend bien vite compte que la scène a été très avancée, que des tentures cachent certains gradins, donnant à l’énorme enceinte l’allure et la taille du... Cirque Royal.
C’est Jessica Moss qui assure la première partie. Si on avoue avec un peu de confusion qu’on n’a pas vu passer son premier album, elle ne nous est pas inconnue puisque c’est une des deux violonistes de Silver Mt Zion, l’autre étant Sophie Trudeau, membre de Godspeed comme deux autres de ses comparses. Elle annonce qu’elle ne jouera qu’un morceau de 25 minutes. Seule, avec un violon (forcément), beaucoup de boucles qui créés sur place, elle arrive à nous emmener avec elle. A récupérer sur album bien évidemment.
On ne peut plus parier sur l’effet de surprise avec la formation canadienne. On sait qu’elle puisera dans son dernier album et dévoilera un peu du suivant. Comme Luciferian Towers contient son lot de paroxysmes, on part tranquilles. La poussée de Bosses Hang est proprement irrésistible, comme prévu. L’anticipation augmentant encore l’adrénaline.
La densification d’Anthem for no State est aussi un énorme moment, magnifiée par la résurgence au violon. Fam/Famine prend une autre dimension sur scène, la puissance pouvant s’exprimer en plein. Pas de concert de Godspeed sans inédit évidemment et on en aura daux, sans doute mais dispensant de quoi sortir de sa torpeur.
Il y a des sensations que seul un concert de Godspeed est à même de dispenser. On ira donc chaque fois confirmer qu’on est toujours vivant, qu’un rush d’exaltation sonore nous est nécessaire de temps à autre.