mercredi 22 novembre 2017, par
On l’a déjà dit, un album écouté sur deux ne débouche pas sur un article. Ce qui ne veut aucunement dire qu’ils ne nous plaisent pas, le manque de temps est la cause la plus fréquente. C’est ce qui est arrivé à Dolorous du Sud-Africain Gil Hockman. Voici donc une chance de nous amender. Surtout que ce qu’on entend ici est une version plus aboutie encore de ce qu’on connaissait déjà.
Passons vite sur la voix. Elle avait visiblement été qualifiée de ‘douloureuse’, ce qui avait donné le titre du premier album. Bien franchement, on a un peu de mal à définir pourquoi, elle se place assez bas sur une échelle de 4 à Vic Chestnut. Elle marque le pas question justesse en quelques occasions (notamment sur le parlé/chanté Talking To A Man). Mais l’effet n’est pas déplaisant non plus, ça ajoute un peu de branque à ce qui pourrait parfois être un peu propret. La voix et les arrangements parfois plus touffus lui confèrent un petit air de The Notwist (Rope_ankle, Coming In qui fait mouche)
Une boite à rythme déboule en effet dès le premier morceau et son côté un peu trop brut contraste avec la douceur des voix. Mais ce n’est pas un procédé qu’il réitèrera souvent en l’état. Il est en effet bien plus dense dans ses usages électroniques ultérieurs. On peut ainsi compter sue la jolie mélodie de The Days of Our Lives avant que des éléments électroniques n’arrivent. Mais les compositions lui permettent de garder un Somewhere Else très dépouillé alors qu’un petit arpège et un orgue suffisent à Top of The Hill.
Sans doute immédiatement moins émouvant que, disons Low Roar ou The Notwist dans un genre connexe, ce que fait Gil Hockman a sans doute encore une certaine marge de progression. Son second album est en tout cas plus consistant et si la maîtrise vocale n’est pas à l’ordre du jour, il lance quelques pistes qu’on aimerait lui voir approfondir à l’avenir.
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